Le Roi Mohammed VI, en compagnie de Mostafa Terrab, PDG du Groupe OCP, a inauguré le 1er février l' »Africa Fertilizer Complex », une usine d’engrais située à Jorf Lasfar. D’un coût estimé à 488 millions d’euros, sa production annuelle de 1 millions de tonnes est totalement destinée au continent.
« Africa Fertilizer Complex». C’est la dénomination du nouveau complexe intégré de fabrication d’engrais du Groupe OCP. Doté de plusieurs unités, Africa Fertilizer Complex est dédié totalement à l’Afrique.
Situé sur le site portuaire de Jorf Lasfar où le groupe OCP dispose déjà d’une très forte emprise industrielle, le complexe a été inauguré ce lundi 1er février par le Roi Mohammed VI en compagnie de Mostafa Terrab, PDG du Groupe OCP. Il est composé notamment d’une unité d’engrais d’une capacité d’un million de tonnes par an dont la production serait exportée vers l’Afrique subsaharienne. Le coût de l’investissement est de 5,3 milliards de dirhams soit près de 500 millions d’euros.
Les autres parties du complexe comprennent une unité d’acide phosphorique de 450 000 tonnes par an et une unité d’acide sulfurique d’une capacité de 1,4 million de tonnes par an. A ces trois unités viennent se greffer une centrale thermoélectrique de 62 MW et une unité de stockage avec une capacité de 200 000 tonnes d’engrais. Totalement intégré, «Africa fertilizer complex» assure l’utilisation de l’ensemble des matières premières de phosphate, soufre et ammoniac et les installations d’électricité, eau et vapeur. Il entre dans le cadre d’un ambitieux plan de développement lancé par Mostafa Terrab en 2008 et allant jusqu’à 2020. L’OCP compte disposer sur le site de Jorf Lasfar au total dix unités de production d’engrais. Ce complexe ciblant les marchés africains avait été mis en lumière lors de plusieurs tournées du Roi Mohammed VI en Afrique subsaharienne.
S’inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud, cette unité produira en effet des engrais adaptés aux cultures et aux sols africains, l’objectif étant le développement prospère des agriculteurs en Afrique et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Une nouvelle unité de traitement des eaux usées
Elle a été construite pour se conformer aux standards internationaux et respecter les engagements pris par l’OCP lors de l’étude d’impact environnemental en matière de contrôle de ses rejets liquides avant leur évacuation dans le milieu marin. Cette station de traitement des eaux usées a une capacité de 45 m3 /jour. Elle est basée sur le principe des boues activées. Ce procédé consiste à dégrader la matière organique contenue dans l’eau usée au niveau des bassins biologiques. Ces derniers sont équipés d’un système d’aération permettant la diffusion d’oxygène dans l’eau pour l’élimination de la matière organique par des bactéries.