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Trois questions à Jean Kacou Diagou

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Article du dossier Maroc - Côte d'Ivoire

Jean Kacou DiagouJean Kacou Diagou est le président du patronat ivoirien. Répondant aux questions d’AFRIMAG lors du forum d’affaires maroco-ivoirien, il estime que les groupes des deux pays doivent saisir l’opportunité de s’attaquer ensemble au marché de l’Afrique de l’Ouest.

 S’attaquer ensemble à l’Afrique de l’Ouest

 

AFRIMAG : C’est la deuxième fois en moins d’une année que les hommes d’affaires ivoiriens rencontrent leurs homologues marocains. Quel est le bilan que vous dressez ?

Jean Kacou Diagou : D’abord permettez-moi de dire que je viens accompagner le Président Ouattara ici à Marrakech (ndlr, 21 janvier 2015) à la tête d’une délégation de plus de 150 chefs d’entreprises ivoiriens. C’est la première fois qu’un nombre aussi important d’entrepreneurs participe à une visite officielle.

Maintenant par rapport à votre question, je puis vous assurer que le bilan est tout à fait positif. En quelques années, la présence des entreprises marocaines dans l’économie ivoirienne est très remarquée. Et depuis la dernière visite du roi Mohammed VI en Côte d’Ivoire, beaucoup de groupes marocains dans des domaines aussi variés que l’immobilier, la distribution, l’industrie se sont installés ou sont sur le point de le faire.

 Le thème retenu est la Co-émergence en marche entre le Maroc et la Côte d’Ivoire. Mais, qu’attendez-vous de ce deuxième forum d’affaires ?

Nous n’attendons pas moins que ce que nous avons déjà réalisé, c’est-à-dire concrétiser de solides partenariats entre nos deux pays, entre les entreprises. Par ailleurs, nous avons la ferme volonté d’initier un Co-développement entre les groupes leaders au Maroc et en Côte d’Ivoire afin d’aller à la conquête de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons la connaissance du marché ouest-africain qui compte plus de 300 millions de consommateurs. Pour leur part, les groupes marocains ont montré qu’ils voulaient se développer dans la zone UEMOA et dans la CEDEAO en utilisant Abidjan comme tremplin. Donc des opportunités de joint-ventures existent.

 Quels sont les secteurs où ces partenariats sont les plus susceptibles d’être noués ?

Les entreprises qui m’accompagnent sont de tous les secteurs, aussi bien financier, agroalimentaire, qu’industriel. Toute l’économie ivoirienne est représentée, ce qui signifie que nous allons travailler sur tous les domaines d’activités de nos économies respectives. Par ailleurs, beaucoup d’entreprises sont à la recherche de partenariat commercial. Elles veulent vendre, exporter leurs produits vers le Maroc. Mais, on peut constater qu’il existe des difficultés logistiques qu’il faut lever. Car aujourd’hui, et je l’ai dit tout à l’heure dans mon discours, la banane ivoirienne pour qu’elle soit vendue au Maroc doit transiter par le marché de Rungis à Paris. Ce n’est pas acceptable, donc nous devons travailler à ce que le commerce se fasse dans des conditions optimales entre pays du sud.

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