Installé en Côte d’Ivoire depuis 2008 avec de grandes ambitions, la multinationale indienne Tata Steel a décidé de se retirer du pays. Explication.
11 mai 2008. La multinationale indienne Tata Steel procédait à l’inauguration du siège de sa filiale ivoirienne TSCI (Tata Steel Côte d’Ivoire, SA.), à Abidjan (Cocody Mermoz). Cette inauguration faisait suite à la création le 11 décembre 2007 de la joint-venture TSCI, fruit de la coopération entre le géant indien Tata Group et la Sodemi (Société des mines de Côte d’Ivoire) pour l’exploitation minière (minerai de fer du Mont Nimba). Depuis, après la délivrance du permis d’exploration et de l’autorisation de démarrage des travaux par les autorités publiques, la société qui envisageait d’investir plus d’1milliard de dollars si l’étude de faisabilité s’avèrait concluante, a démarré la phase initiale de ses activités, à savoir la finalisation des études de faisabilité suivie de l’érection de la mine. A noter que dans les plans de la multinationale indienne, le minerai devrait être acheminé vers les aciéries du groupe Tata situées en Grande Bretagne et aux Pays-Bas. Mais tout cela ne va se pas se passer comme prévu puisque le groupe indien a décidé de quitter la Côte d’Ivoire. Ainsi, il a entrepris des négociations pour la cession de ses parts dans Tata Steel Côte d’Ivoire. Explication. Découragé par les cours mondiaux du fer, en pleine tendance baissière, la multinationale indienne ne semblait chercher que la petite bête pour plier bagage. Pour elle, le démarrage lent du projet de chemin de fer devant relier la zone de gisements de fer des monts Gao et Tia au port de San Pedro et la faible fourniture d’électricité sont les principales raisons de sa volonté de quitter le pays.
Pour l’heure sur le terrain, le Directeur général de sa filiale ivoirienne Mukesh Ranjan, a quitté Abidjan après avoir réduit la voilure dans l’Ouest en démontant les trois camps miniers et en donnant leur congé à environ 200 personnes, réduisant à deux salariés, l’équipe managériale qui traitent les affaires courantes sur place.
Par ailleurs, Tata Steel a entrepris des négociations avec son partenaire, la Sodemi pour céder sa part (75 %) dans Tata Steel Côte d’Ivoire.
Jusque-là, le géant indien a investi plus de 25 millions de dollars dans les travaux d’exploration et de sondage, sur un total de 2 milliards de dollars initialement prévus pour ce mégaprojet.