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RDC : Le secteur privé s’engage dans la lutte contre la corruption

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Les autorités de la République démocratique du Congo, où sévit une corruption endémique, entendent faire de la lutte contre ce fléau une priorité nationale. Elles peuvent dans leur combat s’appuyer sur un certain nombre d’institutions et d’organismes publics, mais aussi sur des groupes privés qui, à l’instar de BGFIBank RDC, ont fait de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille.

BGFIBank RDC, symbole de la volonté du secteur privé congolais de contribuer à la lutte contre la corruption

Au dernier classement de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, la République démocratique du Congo (RDC) pointait au 166e rang sur 180 pays étudiés. S’il reste du chemin à parcourir au pays d’Afrique centrale pour atteindre l’excellence en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, ce classement témoigne pourtant d’une évolution positive, puisque Kinshasa se trouvait à la 169e position lors de sa précédente édition. Pour poursuivre sur cette lancée, le pays pourrait notamment s’inspirer des conclusions de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), une ONG congolaise se proposant de conseiller les autorités de Kinshasa sur la conduite de leurs politiques budgétaires, et qui a justement publié fin février un « Bilan de la gestion des finances publiques et (des) réformes » menées sur la période 2019-2022.

Des propositions pour renforcer le rôle de la Cour des comptes

Dans son rapport, l’ODEP place l’accent sur le fonctionnement de la Cour des comptes congolaise, qui demeure une institution essentielle pour la bonne marche de l’Etat et un acteur de premier plan dans la lutte contre la corruption. Or l’institution fait, selon l’ONG, face à une pénurie structurelle de personnel et de magistrats, particulièrement au regard de l’étendue géographique du pays et de ses près de 96 millions d’habitants. La RDC compte ainsi seulement « 60 magistrats quand l’Afrique du Sud en a 2 000 et la Chine deux millions. Comment voulez-vous contrôler la RDC avec 60 magistrats ? », s’interroge l’ODEP.

Au titre de ses recommandations, l’Observatoire suggère donc au gouvernement congolais de doter la Cour des comptes de nouveaux magistrats, tout en améliorant la formation et les compétences de ces derniers. L’organisme propose également de créer des chambres déconcentrées dans les diverses provinces du pays. Enfin, l’ODEP conseille aux dirigeants de la RDC de modifier la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes, afin que les fautes de gestion soient désormais considérées comme des infractions à part entière ; l’idée étant, ici, de mettre un terme aux dépassements budgétaires dont sont coutumières nombre d’institutions congolaises.

Le gouvernement défend son bilan

Si les axes d’amélioration sont nombreux, l’implication des autorités congolaises dans la lutte contre la corruption est d’ores et déjà avérée. Épaulé par le bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le gouvernement de RDC semble ainsi bien décidé à faire de ce combat son cheval de bataille : « le Pnud appuie les institutions congolaises et il faut que la RDC entame des réformes structurelles qui assureront une bonne gouvernance et (que les autorités soient) en mesure de lutter contre la corruption pour atteindre les objectifs de développement dans ce pays », a récemment déclaré Ahunna Eziakonwa, la responsable locale du Pnud.

Témoignant de l’importance que le sujet de la lutte anti-corruption a prise au plus haut sommet de l’Etat, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a en ce début d’année assuré que « jamais dans ce pays on n’a eu des machines de lutte contre la corruption aussi engagées ». Mettant en avant les « résultats » obtenus, celui qui assume aussi le poste de porte-parole du gouvernement a également affirmé que les divers mécanismes de lutte contre la corruption auraient permis de faire passer le budget de la RDC de 5 à 15 milliards de dollars entre 2020 et 2023. « Ce n’est pas de la magie », a lancé M. Muyaya, « c’est parce qu’on a bouché les trous de corruption, de manque à gagner, d’exonérations… Toutes ces mauvaises pratiques qui entouraient les finances publiques n’existent plus aujourd’hui ».

BGFIBank RDC, où comment un acteur privé seconde les efforts des pouvoirs publics

Pouvant s’appuyer sur l’Inspection générale des finances (IGF), l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) ou la Cour des comptes, l’arsenal anti-corruption de la RDC peut aussi compter sur le concours de groupes privés. La BGFIBank RDC, l’un des premiers établissements bancaires du pays – et, à ce titre, un rouage incontournable des circuits financiers de la région –, a ainsi fait de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent l’une de ses priorités. Une politique volontariste dont les résultats se mesurent très concrètement, grâce notamment aux diverses certifications internationales que la banque s’est, au cours des années passées, vue décerner ou renouveler.

En janvier dernier, BGFIBank RDC est ainsi devenue la première – et pour l’heure unique – banque de RDC à se voir attribuer la norme ISO 9001. Une récompense exigeante, remise au terme d’un long et fastidieux travail d’audit, qui certifie de la mise en place, en interne, d’un système de management de la qualité digne des plus hautes exigences internationales. L’établissement peut également s’enorgueillir de la certification AML 30000, dont BGFIBank RDC a obtenu le renouvellement en avril 2022, deux ans après avoir été la première banque africaine à la décrocher. Consacrant les efforts mis en œuvre en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération, la certification AML 30000 est un gage de transparence et de traçabilité qui démontre qu’en RDC comme ailleurs, la lutte contre la corruption peut et doit être l’affaire de tous, acteurs publics comme privés.

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