. Le PDG d’Alliances Développement Immobilier (ADI) a fait de son groupe le premier opérateur immobilier et touristique intégré au Maroc. Le fondateur d’ADI, 22ème fortune africaine, est aujourd’hui en train de réaliser près de 50 000 logements, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Congo et au Mali. Et ses ambitions ne s’arrêtent pas là…
Samedi 24 mai 2014 dans l’après-midi, des rafales de vent, soulevant des nuages de poussière, balaient le site du futur Pôle urbain de Diamniadio. Au milieu des vivats des populations fortement mobilisées, le chef de l’Etat sénégalais, s’avance vers une petite stèle plantée non loin de l’estrade qui accueille les officiels. Devant les objectifs des caméras et des photographes, le président Macky Sall se saisit d’une truelle et enduit d’une couche de ciment une brique posée sur la stèle. Le geste est certes symbolique, mais de haute portée. Par cette pose de première pierre, le chef de l’Etat sénégalais vient de lancer officiellement le démarrage du projet du Pôle urbain de Diamniadio. Un projet selon les propres termes du président Macky Sall qui marque le début de « la phase active du Plan Sénégal Emergent » (PSE) dans le cadre duquel il ne manque pas de promettre 40.000 logements qui y seront construits dans cette ville nouvelle avec un centre international de conférences, des infrastructures hôtelières, des locaux ministériels, une deuxième université de Dakar, un pôle industriel et commercial, un centre de sport et de loisirs, etc..
[box type= »shadow » align= »alignleft » width= »30% » ]« Nombreux sont les grands projets immobiliers au Maroc qui portent sa signature. Il a ainsi réussi à se positionner en tant que premier opérateur immobilier et touristique intégré dans le royaume chérifien ».[/box]Et le Président sénégalais de se féliciter de la participation des Marocains et des Sénégalais qui ont mis la main à la poche dans le cadre dudit projet. Ces Marocains, c’est le groupe Alliances Développement Immobilier (ADI) qui va exploiter 526 ha (sur les 2 000 ha) pour sortir de terre quelque 30.000 unités d’habitation et le reste, soit 10 000 par les groupes de la place, notamment Doozi, Getran, Teylium et Senegindia. Très discret comme d’habitude, le P-DG d’ADI, Mohamed Alami Lazraq, accompagné de son conseiller spécial, Karim Belmaachi, a décliné devant le chef de l’Etat sénégalais, les différentes composantes de son projet. Le président Macky Sall a, à son tour, salué son engagement et son volontarisme à accompagner le gouvernement pour relever le grand défi de faire de Diamniadio une zone émergente. « Je vous félicite pour votre engagement déterminé. Je me réjouis fortement de la jonction de nos efforts dans un esprit de partenariat au service d’une vision intégrée et multidimensionnelle de l’habitat pour tous », a lancé le président Sall en substance.[box type= »shadow » align= »alignleft » width= »30% » ]« Et comme s’il n’a plus rien à prouver dans le royaume, le patron d’Alliances, architecte de formation, diplômé de la prestigieuse Ecole Supérieure d’Architecture (ESA) de Paris et actionnaire majoritaire du groupe, qui a su tenir solidement le gouvernail, a mis le cap sur l’Afrique depuis deux ans ».[/box]Même au Maroc, il a fallu que son groupe fasse son entrée à la Bourse de Casablanca, en juillet 2008 avec le succès de l’opération qui s’en est suivie pour finir de sortir de l’ombre le P-DG d’Alliances.
Depuis lors, le groupe marocain qui souffle cette année ses vingt bougies n’a cessé de se développer. Nombreux sont les grands projets immobiliers au Maroc qui portent sa signature. Il a ainsi réussi à se positionner en tant que premier opérateur immobilier et touristique intégré dans le royaume chérifien. Et comme s’il n’a plus rien à prouver dans le royaume, son patron, architecte de formation, diplômé de la prestigieuse Ecole Supérieure d’Architecture (ESA) de Paris et actionnaire majoritaire du groupe, qui a su tenir solidement le gouvernail, a mis le cap sur l’Afrique depuis deux ans. Il est plus que jamais convaincu que le continent est un terreau d’opportunités et que « l’expertise marocaine dans l’immobilier y est aujourd’hui fortement sollicitée ».
A ses yeux, « l’Afrique c’est le continent prometteur, le relais de croissance et la destination naturelle de tout ce qui doit être entrepris par le Maroc dans les années à venir». Tout y est à faire et les besoins en logements et en infrastructures y sont encore des plus importants, se plait-il souvent à préciser.
Il faut dire que son groupe reçoit de nombreuses demandes du Burkina Faso, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon…« L’Afrique, ce n’est plus comme avant. Et le risque est quasi nul», rappelle-t-il souvent.
Aujourd’hui, le groupe Alliances pilote en Afrique trois gros projets immobiliers. Outre celui de 30 000 logements au Sénégal, il a en effet lancé les travaux du projet Akwaba en Côte d’Ivoire. Une ville qui a de très forts besoins en logements après les 13 ans de guerre civile. Une convention a été signée entre le gouvernement ivoirien et le groupe Alliances pour la réalisation d’un programme de 14.000 logements (10.000 logements sociaux et 4.000 logements moyen et haut standing). La première phase (de 1.600 unités) sera bouclée au début de l’année prochaine.
Au Congo Brazzaville, le Groupe Alliances y développe un programme de construction de logements dans la commune de [box type= »shadow » align= »alignright » width= »30% » ]« Le groupe qui souffle cette année ses 20 bougies a parcouru beaucoup de chemin sous la houlette de son capitaine, classé aujourd’hui par le magazine américain Forbes, parmi les 50 plus grandes fortunes africaines ».[/box]Kinétélé (banlieue-nord de Brazzaville). Ce chantier d’envergure, qui s’étend sur une réserve foncière de 100 hectares, comprend quelque 4.000 unités d’habitation et plusieurs équipements. Le site devra accueillir un pôle urbain avec 22 équipements (complexe sportif, 43 showrooms, centre commercial, tribunal, mairie, hôtel…). Au Mali, Alliances a signé également une convention avec le ministère malien de la Défense et des anciens combattants, pour la réalisation d’un programme de casernes.
Tous ces projets, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Congo Brazzaville devront servir de relais de croissance d’ici 2016 au groupe de Mohamed Alami Lazraq qui prévoit de réaliser en Afrique 10 à 12 % de son chiffre d’affaires en 2014, 25 % en 2015, 25 à 30 % en 2016. Normal que la Banque mondiale s’intéresse au Groupe Alliances. Sa filiale, la Société financière internationale (SFI), vient d’acquérir 3% du Capital d’Alliances pour 25 millions de dollars. Cerise sur le gâteau : l’accord entre les deux parties inclut également une ligne de financement ouverte pour 25 autres millions de dollars convertibles à terme en actions. Ce qui fait dire à un analyste marocain que Lazraq est tout simplement en train de concrétiser son rêve : institutionnaliser à 100 % son groupe. En effet, Alliances Développement attise désormais la convoitise des institutionnels. Même le premier d’entre eux, en l’occurrence la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) n’a pas résisté. Elle est entrée à travers sa filiale RCAR dans le tour de table du groupe d’Alami Lazraq dans lequel elle détient plus de 5 %. Prenant à cœur son rôle d’actionnaire, la CDG accompagne aujourd’hui Alliances dans ses méga projets Port-Lixus et Taghazout. Deux stations balnéaires censés contribuer à positionner le Maroc parmi le Top 20 des destinations mondiales du tourisme d’ici 2020.
Il faut dire qu’Alliances a atteint aujourd’hui l’âge de la maturité. Le groupe qui a parcouru beaucoup de chemin sous la houlette de son capitaine, classé aujourd’hui par le magazine américain Forbes, parmi les 50 plus grandes fortunes africaines. Alami Lazraq a aiguisé ses armes dans l’Administration publique en tant que chef d’études au ministère des Habous et des affaires islamiques (1976) avant de diriger deux ans plus tard l’Établissement régional d’aménagement et de construction (ERAC) de Marrakech-Tensift. Il intégrera ensuite l’ONA (rebaptisé aujourd’hui SNI) où il a eu à diriger le pôle immobilier en 1989. Mais, c’est en 1994 qu’il décida de voler de ses propres ailes en créant la petite entreprise Alliances qu’il finira par transformer en une véritable toile d’araignée, brassant un chiffre d’affaires de 4,27 milliards de dirhams en 2013, soit près de 390 millions d’euros.
Dans le segment du tourisme où il n’a pas encore étendu ses tentacules sur le continent, Alami Lazrak a accompagné la vision et le développement touristique de son pays, avec la construction des unités hôtelières pour le compte de grandes chaines internationales comme le groupe français Accor pour qui il a réalisé tous ses établissements. Aujourd’hui, le président du Groupe Alliances a de quoi être fier : la petite société créée en 1994 est devenue un groupe diversifié avec trois grands pôles : le premier porte sur le résidentiel, golfique et touristique, le second est dédié au logement social et intermédiaire pendant que le troisième se spécialise dans l’activité de construction.
Lazraq et l’art contemporain
Mais quand le patron d’Alliances ne travaille pas, il se consacre à sa deuxième passion, l’art contemporain pour lequel il reste [box type= »shadow » align= »alignright » width= »30% » ]« Alami Lazraq et son épouse ont une très bonne cote auprès d’artistes africains comme le Béninois Romuald Hazoumé, le Congolais Chéri Samba (République Démocratique du Congo) ou encore l’Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré ».[/box]persuadé qu’il fait non seulement partie du contrat social mais qu’il accompagne la modernité. Ainsi, son autre ambition est d’ouvrir en 2016 à Marrakech dans le quartier d’Al Maaden un musée dédié à l’art contemporain marocain et africain sur une superficie de 6 000 m2 pour un coût présumé de construction de 20 millions d’euros.
Cette passion pour l’art, il l’a partage avec son épouse. Le couple a une très bonne cote auprès d’artistes africains comme le Béninois Romuald Hazoumé, le Congolais Chéri Samba (République Démocratique du Congo) ou encore l’Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré. « Certains doivent se dire que je suis fou, admet le grand patron. Personne ne m’oblige à le faire, mais comme je ne m’imagine pas vendre une seule œuvre, et que je ne peux pas tout exposer, j’ai pensé à un musée. C’est un devoir de participer au développement culturel de mon pays », rapporte Roxana Azimi du « Le Quotidien de l’Art ».
Le parc des sculptures géantes à Marrakech dans le quartier MaadenIl faut dire que celui qui est censé posséder 500 œuvres « essentielles » de l’art marocain et africain est tout simplement très actif sur les volets sociaux et culturels à travers sa Fondation. Cette dernière a dévoilé il y a quelques mois son parc de sculptures géantes, le premier en Afrique, à Marrakech, dans le quartier Al Maaden. Ainsi, douze sculptures d’artistes ont été commandées et installées le long du parcours de golf. Dix autres pièces monumentales devraient les rejoindre d’ici 2015-2016.
Un commentaire
Merci beaucoup de mettre en lumière l’impact significatif de son travail sur le marché immobilier en Afrique. En devenant le premier opérateur immobilier et touristique intégré au Maroc, il démontre une vision claire et ambitieuse qui pourrait inspirer d’autres acteurs du secteur, y compris les agences immo nancy. La réalisation de près de 50 000 logements dans divers pays africains, comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, souligne l’importance d’un développement immobilier qui répond aux besoins croissants en logements abordables. À Nancy, les agences immobilières devraient s’en inspirer pour envisager des projets qui allient qualité, accessibilité et durabilité. L’approche de Lazrak, qui allie ambition et responsabilité sociale, pourrait être une belle leçon pour les professionnels de l’immobilier à Nancy. En adoptant une vision similaire, les agences immo à Nancy pourraient contribuer à répondre à la demande croissante de logements tout en favorisant le développement durable dans la région. Il serait intéressant de voir comment l’innovation et le sens des responsabilités peuvent transformer le paysage immobilier local, à l’image de ce que fait ADI en Afrique.