Les grands entretiens Afrimag

Ahmadou Bakayoko : Notre présence lors de ce SIREXE vise d’une part à montrer aux Ivoiriens et aux partenaires extérieurs les acquis et les réalisations de la Compagnie Ivoirienne d’Électricité, et d’autre part, de rencontrer d’autres experts afin de partager nos différentes expériences dans des métiers spécifiques et de conclure des partenariats. Nous insistons également sur la mise en valeur du savoir-faire et des talents ivoiriens.

En dépit des nombreux gisements de pétrole qui lui assureront sans doute une sécurité énergétique confortable dans les années à venir, la Côte d’Ivoire affiche des ambitions nobles en matière d’énergies renouvelables. Entretien avec Ahmadou Bakayoko, Directeur général de la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE), à l’occasion du Salon International des Ressources Extractives et Energétiques (SIREXE).

On peut toutefois souligner, l’engagement de Jean-Noël Barrot nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et celui de son nouveau Secrétaire d’État en charge de la Francophonie et des Partenariats Internationaux Thani Mohamed-Soilihi qui a su prendre ses fonctions dans des délais très brefs et assumer ses missions avec conviction. En définitive, c’est un peu un rendez-vous manqué avec les Français. Peut-être ne fallait-il pas avoir dans la même séquence des élections primordiales pour le pays, des Jeux olympiques et paralympiques, le Sommet de la Francophonie et le projet de réouverture de la Cathédrale Notre Dame ?

Le XIXe Sommet de la Francophonie avait lieu à Paris et Villers-Cotterêts en France en fin de semaine dernière en présence de plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de Gouvernement de pays membres. Que faut-il retenir concrètement de ce rendez-vous et des événements associés. Le point de vue de l’essayiste et élu local français, Gilles Djéyaramane.

Notre rapport, De l’abus au pouvoir : mettre fin à la conservation-forteresse en République démocratique du Congo, montre que basée sur les expulsions forcées des peuples autochtones de leurs terres, la conservation-forteresse en RDC entraîne d’abominables violations des droits humains et facilite l’extraction illicite de minéraux et d’autres ressources. Il montre aussi que malgré les récents scandales dans des parcs gérés par de grandes ONG de protection de la nature (Fonds mondial pour la nature -WWF et la Wildlife Conservation Society - WCS), celles-ci n’ont pas su répondre de manière adéquate à la violence et aux abus des écogardes et des forces de sécurité.

L’Etat du Congo, les groupes miniers internationaux, les occidentaux, notamment les Américains, sont brocardés par l’ONG américaine Oakland Institute. Leur tort : l’exploitation abusive et massive de la République démocratique du Congo au détriment des peuples autochtones. Ce sont les grandes conclusions du rapport sans ambages que vient de produire l’ONG américaine. Entretien avec Frédéric Mousseau, l’un des dirigeants du groupe de réflexion progressiste, Oakland Institute, basé en Californie

L’IE anglophone met l'accent sur la collecte et l'analyse d'informations stratégiquement importantes pour les entreprises en s’appuyant davantage sur les technologies de pointe que sur le renseignement humain. L'intelligence économique arabophone est, quant à elle,influencée par les pratiques des pays arabes, tels que l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et des pays du Golfe. Elle met l'accent sur la veille informationnelle et la connaissance approfondie des marchés et des acteurs économiques du monde arabe.

La 7ème édition des Journées africaines de l'intelligence économique (JAIE) se tiendra à Yaoundé, au Cameroun, les 30 et 31 mai 2024. Organisé par le Centre africain de veille et d'intelligence économique (CAVIE), cet événement majeur réunira des experts, des décideurs et des acteurs de divers horizons pour explorer le potentiel transformateur de l'intelligence artificielle (IA) dans le développement économique et social de l'Afrique. Il donnera lieu à la publication d’un livre blanc disponible sur place et en ligne à la clôture de l’évènement. Une occasion de décrypter avec Guy Gweth, Président du Centre africain de veille et d'intelligence économique (CAVIE), les enjeux de l’intelligence économique pour l’Afrique

“Le schéma de développement de projets est à reconsidérer si on veut répondre aux défis du continent africain dans les décennies à venir. La priorité est l’implémentation de normes viables, en faveur notamment du climat des affaires, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.”

Le Vice-président du Groupe Fayolle livre dans ce Grand Entretien les grands problèmes de l’heure de l’Afrique en déficit en infrastructures. Et comment les financer. Selon lui, le secteur privé reste la voie idéale. Mais pour ce faire, les gouvernements africains doivent mener une lutte sans merci contre toute forme de corruption pour éloigner les risques qui détournent le secteur privé du continent. La bonne gouvernance est également déterminante dans la notation des agences de rating. Notation qui influe de façon décisive dans les sorties sur les marchés des capitaux.

Le Maroc est riche en entreprises de grande qualité. Dans le cas de ce projet, c’est le choix de la composition du Consortium qui a permis d’avoir un outil performant adapté aux besoins du projet avec une force de frappe et une homogénéité des approches qui ont écrit le succès des opérations. Ce modèle devrait être encouragé par les donneurs d’ordres publics en consolidant les composantes d’un projet de manière à les confier à un interlocuteur unique, un consortium de taille, responsable de l’opération et en mesure de la mener à la réussite.

L'interconnexion entre le bassin de Sebou et le bassin du Bouregreg a été confiée à un groupement d’entreprises marocaines composé de SOMAGEC (mandataire), SGTM, STAM et SNCE. L’infrastructure a pour objectif la valorisation des volumes d’eau du bassin de Sebou perdus en mer en les transférant vers le bassin hydraulique de Bouregreg, afin de permettre la sécurisation de la demande en eau potable des villes de Rabat et de Casablanca.

Julie Kubia, Directrice marketing et des études de marché chez Africa Field Agents : l’étude de marché peut changer la donne pour les jeunes entrepreneurs qui négocient dans le cadre de la ZLECAf

Considérée comme la plus grande zone commerciale unique au monde par sa taille, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait transformer le sort du soi-disant dividende démographique : La jeunesse. Les jeunes âgés de 18 à 35 ans représentent plus de 70 % de la population en Afrique. Ils constituent un atout attractif pour accélérer la croissance économique et l’industrialisation de l’Afrique. La Banque africaine de développement prévoit qu’il y aura 850 millions de jeunes d’ici 2050 et que d’ici 2063, les jeunes constitueront la moitié des 2 milliards de personnes en âge de travailler. Cette classe d’actifs peut générer des dividendes démographiques si les bonnes politiques sont mises en place pour promouvoir des investissements adéquats dans la jeunesse, selon la BAD. La ZLECAf, qui rassemble 55 pays, avec une population de 1,3 milliard d’habitants et génère un PIB combiné d’environ 3 400 milliards de dollars, stimulera le commerce intra-africain en éliminant les barrières commerciales par le biais de protocoles sur le commerce des biens et services, l’investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de concurrence. Lancée il y a deux ans, la ZLECAf présente une nouvelle opportunité pour la jeunesse africaine à travers la promotion et l’expansion du commerce. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) s’est entretenue avec Julie Kubia, Directrice marketing et des études de marché chez Africa Field Agents (AFA), une société de marketing et d’études de marché basée à Nairobi, au Kenya pour comprendre les opportunités et les obstacles que rencontrent les jeunes dans la mise en œuvre de la ZLECAf. AFRIMAG vous livre le contenu de ce riche entretien