Apparemment, les Nigérians ne trinquent plus assez à la bière. Nigerian Breweries, premier brasseur du pays et coté à la Bourse de Lagos, va procéder à l’arrêt temporaire de deux de ses neuf sites de production, ainsi qu’une mise en congé de certains employés, mais les syndicats redoutent que cette fermeture ne soit pas définitive
Hans Essaadi, directeur général de l’entreprise, tente de rassurer les salariés : «nous reconnaissons et regrettons l’impact que la suspension des opérations de brasserie sur les deux sites affectés peut avoir sur nos employés. Nous nous engageons à limiter autant que possible l’impact sur les personnes et à fournir un soutien solide ainsi que des indemnités de départ à tous ceux qui seront touchés.»
Malgré le soutien de son actionnaire de référence, Arche Green N.V., le fonds d’investissement détenu par la famille propriétaire du groupe Heineken, Nigerian Breweries, n’a pas montré autant de résilience qu’elle le prétendait dans les commentaires relatifs à la publication de ses performances de 2023.
Plombé par la très forte hausse des intrants à l’import due à la dégringolade du naira, le brasseur a augmenté trois fois le prix de ses produits depuis le début de cette année, mais cela ne semble pas suffire. Reste à voir comment cette restructuration sera perçue par les investisseurs, notamment des institutionnels comme Wellington Management Group, Russell Investments, Eaton Vance et une dizaine d’autres, qui sont exposés à divers degrés au premier brasseur du Nigeria. Ce mercredi 17 avril, en milieu de matinée, la valeur de l’action était en hausse de 2,67%.
