L’agence de notation financière Fitch Ratings vient de reconduire la note «B» de la Banque d’investissement et de développement de la Cédéao (BIDC) assortie d’une perspective stable
Le bras financier de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est maintenu dans la catégorie dite «Spéculatif» malgré des efforts d’assainissement de son bilan. Dans les motivations de sa décision, Fitch Ratings relève que le ratio fonds propres/total bilan de la BIDC, qui renseigne sur la solidité financière, est tombé à 29 % à la fin de 2023, contre 40 % en 2021. La solidité de l’institution a également été soutenue par la libération par certains actionnaires de leurs parts dans le capital, notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ont versé un total de 29,6 millions de dollars à la Banque.
La note de Fitch reflète également une amélioration de la qualité du portefeuille de la banque grâce à une meilleure gestion du risque. «Environ la moitié des prêts sont accordés à des États souverains, qui étaient tous performants à la fin de 2023», indique l’agence de notation qui anticipe tout de même sur une décélération de la croissance du portefeuille de prêts accordé par la Banque au sein de la Cédéao dans les années à venir.
L’impact négatif de la sortie de la Cedeao du Mali, Niger et Burkina Faso
Cette lecture optimiste est, cependant, contrebalancée par l’hypothèse d’un retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao. Selon Fitch, ces trois pays concentrent 23% du total des engagements de la banque dont 124 millions de dollars (7,6 milliards FCFA) dus par les gouvernements. Fitch estime que la sortie de ces trois pays pourrait affecter la performance de la banque, entraînant une augmentation des créances en souffrance.
