L’Autorité nationale de la presse vient de publier le bilan décennal des confrères ivoiriens. De 2011 à 2021, le chiffre d’affaires est passé de 6 milliards de FCFA à moins de 2 milliards de FCFA : une chute de 70%.
Ces données ont été rendues publiques par Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation de la presse écrite et numérique ivoirienne durant la 4e session du « ANP Academy ».
Pour argumenter son bilan, il fera observer que le pays regorge de 20 quotidiens présents dans les kiosques sur le marché . Sauf que Samba koné révèle qu’ils totalisent une « vente cumulée quotidienne d’à peine 15.000 exemplaires face à de maigres ressources ». Alors qu’il convient de noter que la mise sur le marché d’un journal quotidien nécessite une charge mensuelle de l’ordre de 15 millions de FCFA, soit près de 200 millions de FCFA par an.
Le président de l’Autorité nationale de la presse invite à trouver des solutions pérennes pour que la corporation ivoirienne se relève, mais a aussi dénoncé une chose : certains contenus mis à la disposition du public vont plus dans le sens d’une communication politique que du journalisme.
Ce serait donc la raison du désaveu des lecteurs de Côte d’Ivoire dans un contexte où ils ont fortement tourné le dos au journal imprimé, d’où l’impératif pour le secteur de se réinventer.
