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A l’ouverture des marchés ce lundi 4 décembre, l’or s’est échangé au comptant à un sommet historique de 2.135 dollars l’once, faisant exploser un précédent record de 2075 dollars l’once établi en août 2020. Ce sont les incertitudes géopolitiques dues à la guerre entre Israël et le Hamas en plus des prévisions de baisses des taux d’intérêt en 2024 qui ont conduit à ce nouveau pic.

Pour les pays africains producteurs du précieux métal, la flambée actuelle des cours est une très bonne nouvelle sur le plan budgétaire. C’est le cas entre autres, du Mali, du Burkina Faso, de l’Afrique du Sud, de la Mauritanie, du Botswana ou du Ghana, premier producteur d’or sur le continent.

La débâcle de deux banques américaines, conjuguées à la chute de Credit Suisse, ont créé une panique qui a poussé les investisseurs à se ruer sur l’or, justifiant plus que jamais son statut de valeur refuge. S’il offre un rendement nul, le métal jaune reste de loin, l’actif le plus attrayant en temps de crise.  

La prolifération des trafics d’or depuis l’année 2019 rend morose l’image de Madagascar à l’international. Les cerveaux de ces opérations illicites restent impunis. Seuls quelques passeurs sont connus. L’émission politique de l’équipe « Miara-Manonja » dénonce et cite le 12 mars 2023 des noms, dont deux députés.

Le pays a produit environ 48 tonnes d’or en 2022, une production sur une pente ascendante depuis une décennie et qui devrait continuer à croître à moyen terme. Ce qui se rapprocherait ce pays parmi les plus gros producteurs du métal jaune dans la sous-région au même titre que le Burkina Faso et le Mali.

Ruée vers l'or

Instrument de réserve et valeur refuge, la demande du métal jaune a été dynamisée en 2022 par des incertitudes géopolitiques et économiques. Selon le World Gold Council, les transactions ont été portées par des achats massifs des banques centrales d’un niveau jamais vu depuis 55 ans.