Le gouvernement burkinabè a décidé, ce mercredi 8 novembre 2023, de «retirer les permis d’exploitation» de quatre mines : la grande mine de zinc de Perkoa, de la société Nantou Mining ; la grande mine d’or de Yéou, de la société Nordgold ; la petite mine d’or de la société KOMET ressources Afrique SA ; la grande mine d’or de la société Baladji Group mining Kalsaka (BGMK) SA.
«Après la crise qui a secoué la mine de Perkoa et malgré les efforts d’accompagnement de l’Etat, la mine n’a pas pu reprendre ses travaux. En novembre 2022, la justice a ordonné la liquidation de la société Nantou Mining et les dispositions du code minier, en son article 99, nous permettent de retirer le permis pour un nouveau repreneur.» C’est la raison avancée par le gouvernement pour retirer le permis d’exploitation de la grande mine de zinc de Perkoa, de la société Nantou Mining.
Selon le ministre en charge des Mines, Simon Pierre Boussim, «la petite mine d’or de la société KOMET ressources Afrique» quant à elle «n’a pas connu d’exploitation depuis 2018.» Le ministre a évoqué également «le non-paiement des taxes et redevances, et la fraude dans la commercialisation de l’or dont la société s’est rendue coupable.» Le ministre a rassuré que le permis d’exploitation industrielle de ladite mine «sera mis à la disposition de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) pour la relance des activités.»
Le retrait des permis permettra à l’Etat de rechercher de nouveaux investisseurs
Concernant la mine exploitée par la société Nordgold Yéou, son permis a expiré depuis le 13 mars 2020 et elle n’a pas pu fournir un dossier complet pour le renouvellement, conformément à la règlementation. Quant à la société Baladji Group mining Kalsaka (BGMK) SA, selon le ministre Simon Pierre Boussim, elle a arrêté sans autorisation de l’administration des mines l’exploitation minière pendant plus de deux années. Mise en demeure, elle n’aurait pas été en mesure de justifier ses capacités techniques et financières à poursuivre l’exploitation.
«Le retrait de ces permis permettra à l’Etat de rechercher de nouveaux investisseurs pour la poursuite des activités minières et de favoriser la relance économique dans ces zones», a conclu Simon Pierre Boussim, ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières.