La débâcle de deux banques américaines, conjuguées à la chute de Credit Suisse, ont créé une panique qui a poussé les investisseurs à se ruer sur l’or, justifiant plus que jamais son statut de valeur refuge. S’il offre un rendement nul, le métal jaune reste de loin, l’actif le plus attrayant en temps de crise.
La banque américaine Goldman Sachs a présenté ce jeudi 23 mars un nouvel objectif de prix de l’or sur 12 mois à 2.050 dollars l’once (un peu plus de 31 grammes) contre 1 950 dollars précédemment. Cette nouvelle prévision intervient dans une semaine où le métal jaune a franchi lundi le seuil des 2.500 dollars l’once au milieu d’une crise bancaire internationale qui a déclenché une demande de valeurs refuges.
Selon les analystes de Goldman Sachs, le marché de l’or devrait être soutenu par des flux entrants dans les fonds négociés en bourse adossés au métal jaune, une fois que les taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) atteindront leur pic. L’or a d’ailleurs progressé de 2 % hier mercredi, car la Fed a annoncé la fin prochaine des hausses de taux. La dépréciation du dollar devrait par ailleurs encourager les achats du métal jaune, car son prix sera encore plus attractif pour les investisseurs non américains.
Cette flambée du cours de l’or est une excellente nouvelle pour de nombreux pays africains producteurs du métal jaune et pas que pour leurs finances publiques. Un cours haut de l’or encourage les compagnies minières à investir davantage dans l’exploration ou à envisager des consolidations par le biais de fusions-acquisitions. En Afrique, les principaux producteurs d’or sont le Ghana, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Mali, la RDC, la Tanzanie, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.