Selon un rapport que vient de publier la délégation (ambassade) de l’Union européenne (UE) à Yaoundé, à cause de la coupe des arbres, la perte du couvert forestier s’accélère au Cameroun depuis plus de 10 ans.
Le Cameroun perdrait chaque année 3 fois l’équivalent de sa capitale Yaoundé (183 km²) en forêt, soulignent les auteurs du rapport. Cette déforestation accélérée accroît l’impact du changement climatique sur la biodiversité, les activités socio-économiques et surtout sur les populations. Pour inverser la donne, les auteurs du rapport préconisent le reboisement, présenté comme une minimale afin de restaurer les écosystèmes et améliorer les revenus des communautés locales.
Avec le soutien de l’Union européenne, l’Association des communes forestières du Cameroun déclare avoir lancé une contre-attaque contre ce phénomène. A ce jour, plus de 2300 hectares dans 7 régions du pays ont été «reconquis» grâce aux programmes de reboisement.
Le Cameroun a pris l’engagement à restaurer 12 millions d’hectares de forêts à l’horizon 2030. Cet engagement avait été pris dans le cadre du «Défi de Bonn», initiative lancée en 2011 lors d’une conférence organisée par l’Allemagne et l’Union internationale pour la conservation de la nature. Cet engagement de Yaoundé s’inscrit dans un effort mondial visant à restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020 et 350 millions d’hectares d’ici 2030.
