Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Ali Mahamoud Youssouf, a remporté ce samedi 15 février l’élection pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (CUA) qui l’opposait aux autres candidats en lice, tous issus de l’Afrique de l’Est : le kényan Raila Odinga, qui faisait office de favori, et le malgache Richard Randriamandrato
Les chefs d’État africains, réunis ce samedi à Addis Abeba en Éthiopie, ont élu Ali Mahamoud Youssouf. Âgé de 59 ans, le nouveau président de la CUA, qui parle français, anglais et arabe, a mis l’accent sur ses compétences d’équilibriste dans une campagne menée à bas bruit. Ali Mahamoud Youssouf, qui a exercé pendant près de 20 ans les fonctions de ministre des Affaires étrangères dans le petit pays de la Corne de l’Afrique, succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat.
Le poste de président de la Commission, qui était cette fois réservé à un représentant de l’Afrique de l’Est, est stratégique puisqu’il est le chef exécutif de l’Union africaine. L’élection à vote secret s’est faite à la majorité des deux tiers des Etats membres ayant le droit de vote.
Des chantiers complexes l’attendent
M. Youssouf entame ses fonctions à un moment où le conflit dans l’est de la RDC, avec le groupe armé M23 qui mène une offensive avec l’armée rwandaise, menace d’engendrer un conflit régional. Le diplomate vétéran, qui a notamment été ambassadeur en Egypte, devra également gérer la guerre qui ravage le Soudan depuis avril 2023 et entretenir des relations avec le président américain.