Après plusieurs années de gestation, la Bourse des matières premières agricoles (BMPA) va bientôt voir le jour à Abidjan, permettant aux cacao et café ivoiriens, mais également l’anacarde de trouver un marché efficient où s’écouler.
BMPA, désormais ces quatre lettres renvoient à la bourse sur laquelle s’échangeront les 2,2 millions de tonnes de cacao produites chaque année en Côte d’Ivoire, mais également des 400.000 tonnes de café et des 800.000 tonnes de caoutchouc, sans parler de l’anacarde pour ne citer que des produits dont les bords de la lagune Ebrié regorge.
La BMPA est logée au sein de la Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan pour la réalisation des transactions, mais c’est beaucoup plus vaste comme organisation. En effet, contrairement aux actions et aux obligations qui ont simplement besoin d’un organisme de compensation qui se contente de vérifier les certificats, les matières premières ont besoin de dépôts physiques pour s’assurer de l’existence réelle des quantités offertes dans les échanges. C’est pourquoi, les 200 centres d’entreposage mis en place permettront de délivrer les récépissés qui seront ainsi soumis à l’Autorité de régulation (ARRE).
Le démarrage effectif de cette bourse nécessite néanmoins la formation des courtiers et des opérateurs tout en identifiant les stocks.
Cette bourse locale des matières premières devrait permettre de limiter l’exposition des petits producteurs face aux intermédiaires qui profitent souvent du manque d’information pour tirer les prix en bord de champ le plus bas possible.