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2015 : Terrorisme, immigration 
et chute des cours du pétrole

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L’année 2015 a été marquée par la recrudescence des attentats terroristes, en Afrique et en Europe, l’afflux de près d’un million de migrants vers le Vieux Continent et la chute drastique des cours du pétrole.

Migrants en macédoineAvec la fusillade de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la menace terroriste mondiale allait devenir l’un des leitmotivs de l’année écoulée. L’attentat perpétré en France par les frères Kouachi (12 morts) sera surclassé en nombre de victimes et en horreur, le 13 novembre 2015, par la triple opération kamikaze qui fera 132 morts. Le crash en plein vol d’un avion russe en Égypte, le 31 octobre 2015 (224 morts) revendiqué par Daesh, est le prétexte pour Moscou de voler au secours du dictateur de Damas en participant aux frappes aériennes contre l’EI (état Islamique) en Syrie.

La lutte contre le terrorisme devenue le sujet principal en 2015, relègue au second plan l’afflux massif de réfugiés vers l’Europe. Réunis à la Valette (Malte), en novembre 2015, les dirigeants européens investissent plusieurs terrains à la fois mais ne parviennent pas à s’entendre sur la tenue commune à adopter. Ni sur l’aide à apporter à l’Afrique et aux pays en guerre (Syrie, Irak) pour « contenir » les millions de personnes qui fuient la violence quotidienne. Les Européens qui tentèrent de reprendre le contrôle de leurs frontières doivent cependant s’attendre à l’arrivée de près de 3 millions de réfugiés d’ici 2017.

L’Afrique n’a pas été épargnée, loin s’en faut. Épicentre du flux migratoire vers l’Europe, elle est aussi touchée de plein fouet par le terrorisme qui a frappé de façon répétitive au Nigeria, foyer originel de Boko Haram devenu État Islamique en Afrique de l’Ouest, au Tchad, au Cameroun, au Mali et au Niger.

La lutte que ces pays mènent contre ce phénomène d’ampleur mondiale a sans doute subi les contrecoups de la chute des cours des matières premières. Au cours des cinq derniers mois, le pétrole, principale ressource du Nigeria et du Tchad, a perdu près de 50% de sa valeur. Le baril s’offre à moins de 40 dollars us alors qu’il en valait 115 en juin 2014 ! Entre les USA qui produisent toujours plus de pétrole de schiste, l’Irak qui parvient à exporter toujours plus de brut, malgré la guerre, et les pays consommateurs qui en achètent moins, y compris la Chine, il y a trop de pétrole disponible sur le marché.

Le plongeon des cours du brut hypothèque, dans nombre de pays, les projets de développement, impacte négativement

les budgets militaires consacrés à la lutte antiterroriste et oblige des pays comme le Tchad à opérer un semblant de retraite face à Boko Haram. Et si la tendance générale se poursuit en 2016, le continent noir pourrait continuer à souffrir…

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