Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi à 20 heures, a annoncé l’Élysée dans un communiqué. L’entourage du chef de l’État n’a pas fourni de précisions sur le moment auquel un nouveau premier ministre serait nommé
Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé, mercredi soir, après l’adoption par les députés de gauche et du RN d’une motion de censure. Michel Barnier est devenu le premier chef de gouvernement censuré depuis Georges Pompidou en 1962, et le plus éphémère premier ministre de la Ve République.
Accélérer la mise en place d’un nouveau gouvernement
Une fois démissionnaire, le gouvernement « reste en place, tant qu’il n’est pas remplacé par un nouveau gouvernement, pour assurer, au nom de la continuité, le fonctionnement minimal de l’État », explique une note du Secrétariat général du gouvernement (SGG) datée du 2 juillet.
Le président Emmanuel Macron semble cette fois décidé à « aller rapidement » pour désigner un nouveau Premier ministre, assurent ses interlocuteurs.
Le gouvernement de Gabriel Attal était resté près de huit semaines démissionnaire, du 16 juillet quand le président a accepté sa démission, au 5 septembre jour de la nomination de son successeur Michel Barnier. Auparavant, un gouvernement en affaires courantes n’était resté en fonction que quelques jours. Neuf jours maximum sous la Ve République.
Plus les périodes d’affaires courantes ont été longues, plus cette notion a été « appréciée de façon extensive », relève le SGG.
Les affaires courantes recouvrent d’un côté les « affaires ordinaires » qui participent à « la marche normale de l’État » et ne nécessitent « aucune appréciation de nature politique », et de l’autre les « affaires urgentes », dont l’adoption est dictée par « une impérieuse nécessité » (état d’urgence, catastrophe naturelle, trouble à l’ordre public, techniques de renseignement par exemple).
Pour ce qui est des projets de loi, aucun gouvernement en affaires courantes n’en a présenté sous la Ve République parce que, d’une part, toute mesure législative est tenue « pour importante et politiquement sensible » et, d’autre part, « il peut sembler inadéquat de saisir le Parlement alors même qu’il est privé de sa prérogative la plus forte, à savoir la possibilité de renverser le gouvernement », explique le SGG.
Avec AFP