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L’Afrique va rattraper son retard dans le domaine de la santé grâce à l’intelligence artificielle

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Alors que dans les années 1990 peu d’Africains avaient accès à la téléphonie avec un taux d’équipement des plus faibles, l’arrivée du mobile a permis en l’espace d’une vingtaine d’années d’atteindre un taux d’équipement à la téléphonie supérieur à 80% dans pratiquement tous les pays. Un véritable miracle technologique s’est opéré.

A Conakry, Tulip industries, startup créée par Mountaga Keïta, a mis en place des bornes de télémédecine dotées de capteurs, caméra thermique et tensiomètres, destinés à ausculter les patients. A Bamako, Cheick Oumar Bagayoko, à la tête du Centre d’expertise et de recherches en télémédecine, a mis en place la télé-dermatologie qui couvre tout le pays, y compris les zones de conflit du centre et du nord. Les exemples de ce type se multiplient sur le continent permettant de collecter massivement des données et d’orienter les décisions médicales de manière fort efficace. C’est un domaine, où l’Afrique est même en train de prendre de l’avance.

Et selon une étude réalisée par la fondation du laboratoire pharmaceutique Novartis et par le numéro 1 mondial de l’édition de logiciels, Microsoft, au profit de l’Organisation des nations unies et de ses démembrements, le miracle n’est pas près de s’arrêter du fait de l’accélération des nouvelles technologies, en particulier de l’intelligence artificielle (IA). En effet, l’IA devrait mettre fin au retard du continent dans le domaine des systèmes de santé, d’après les acteurs mondiaux et les startups interrogés dans le cadre de l’enquête menée.

Aujourd’hui déjà, beaucoup de startups du continent ont des airs de leaders dans le domaine de la suivie des grosses des femmes via la téléphonie ou l’internet, dans le télé-diagnostic ou l’auscultation médicale à distance, voire la santé numérique. Autant de domaine qui permettent, à juste titre de réduire ce qu’il conviendrait d’appeler la fracture sanitaire entre les pays du nord et ceux du sud.

En Afrique, estime Ann Aerts, directrice de la fondation Novartis l’IA poussera les acteurs du privé comme les gouvernements à passer rapidement à la numérisation des systèmes de santé, faisant faire au continent un pas de géant. Selon elle, « l’intelligence artificielle nous donne une opportunité de vraiment ré-imaginer la manière dont on délivre les soins de santé ».
L’avantage considérable de l’IA est que la collecte massive de données et leur traitement, appelé par le terme anglais big data, permet d’avoir une vue plus large à la fois sur les maladies et l’efficacité des traitements.

Le fait est que les pays développés n’en sentent pas la nécessité aujourd’hui pour l’utiliser de manière systématique. Ils commettront la même erreur que les banques dans le domaine de la mobile money ou du mobile banking. Aujourd’hui, les leaders mondiaux de ce domaine sont soit chinois soit africains, parce que c’est en Asie et en Afrique que le besoin de dispenser des services financiers via le mobile était le plus urgent. Dans le domaine de la santé, ce sera également pareil.

Evidemment, l’IA n’a pas vocation de prendre la place du médecin, mais elle fera en sorte que les décisions de ce dernier soit plus efficientes.

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