Sur son réseau Truth social, le président américain a évoqué vendredi le traitement «horrible» subi par les agriculteurs immigrés aux États-Unis. Il n’a toutefois pas précisé si la mesure serait réservée aux Afrikaners
Donald Trump a déclaré vendredi 7 mars 2025 faciliter l’accès à la citoyenneté américaine pour tout fermier sud-africain qui souhaiterait immigrer aux États-Unis, en raison selon lui du traitement «horrible» imposé par le gouvernement sud-africain. Le président américain n’a toutefois pas précisé si la mesure serait réservée aux Afrikaners, les descendants des colons européens.
«Tout fermier (avec sa famille) d’Afrique du Sud, cherchant à fuir ce pays pour des raisons de sécurité sera invité aux États-Unis d’Amérique avec un chemin rapide vers la citoyenneté. Ce processus va commencer immédiatement», a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social, qui avait déjà créé par décret une procédure d’asile pour les «réfugiés afrikaners», il y a quelques semaines.
Une «discrimination raciale encouragée par le gouvernement» selon Donald Trump
Washington dénonce en particulier la «confiscation raciale et discriminatoire de terres» permise, d’après la Maison-Blanche, par une loi sur l’expropriation promulguée au mois de janvier par le président Cyril Ramaphosa, qui a enflammé les relations avec les États-Unis. Cette loi prévoit notamment une expropriation «sans compensation» dans certaines circonstances, si cela est «juste et équitable». Le texte alimente les peurs de propriétaires terriens, notamment blancs, craignant des expropriations massives comme au Zimbabwe au tournant des années 2000.
En plus de couper toute aide à l’Afrique du Sud, Donald Trump avait alors décidé que les États-Unis encourageraient «la réinstallation» de ceux-ci, «fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement», selon le président américain.
Elon Musk, natif d’Afrique du Sud et puissant allié de Donald Trump, a également accusé vendredi le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches, et d’empêcher Starlink, son entreprise d’accès à internet par satellite, de faire affaire dans le pays. «Starlink n’est pas autorisée à opérer en Afrique du Sud parce que je ne suis pas noir», a-t-il écrit sur sa plateforme X.
Selon le gouvernement sud-africain, la minorité blanche représente un peu plus de 7% de la population mais possédait 72% des terres agricoles en 2017, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant la colonisation, puis l’apartheid.
Avec AFP