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Egypte : La digue anti-inflation de la Banque centrale

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La Banque centrale d’Egypte riposte face aux conséquences de la guerre en Ukraine.

L’accélération de l’inflation a incité le Comité de politique monétaire, réuni en session extraordinaire lundi 21 mars, à relever ses taux directeurs pour la première fois depuis juillet 2017. Le taux de rémunération des dépôts et le taux de refinancement ont ainsi augmenté de 1 point de pourcentage, pour atteindre respectivement 9,25 % et 10,25 %.

La banque centrale a justifié sa décision par la poussée inflationniste liée à la sortie de la crise du Covid-19 et aux dérèglements provoqués par l’invasion russe en Ukraine. «La hausse des prix mondiaux des matières premières résultant des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’un sentiment accru d’aversion au risque, ont aggravé les pressions inflationnistes internes ainsi que les déséquilibres externes». L’inflation dans les villes s’est établie à 8 % en février, soit le taux le plus élevé en trois ans, et 10 % dans les zones rurales. L’Egypte est très dépendante de ses importations, en particulier en blé, qui provenaient avant le début du conflit à 61 % de Russie et à 23 % d’Ukraine. Le prix du pain non subventionné, que le gouvernement vient de décider de plafonner, a augmenté de 50 % depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les autorités monétaires ont également décidé de laisser la livre égyptienne se déprécier, dans le souci de préserver la compétitivité de l’économie. La devise égyptienne, qui était relativement stable face au dollar depuis deux ans, a dévissé de 14 %.

 

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