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Coronavirus… le monde d’après

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Le monde bruit aujourd’hui d’une seule actualité, celle de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Le Mal ne fait pas de distinction entre pays riches et pays pauvres, entre puissants et faibles. Il a même ramené l’homme à sa juste dimension, celle d’un élément de l’Univers qui (re)découvre, subitement, qu’il n’a pas la maîtrise de tous les éléments. Ce qui contredit la certitude de la philosophie matérialiste selon laquelle l’homme est maître et possesseur de la nature. La science a montré ses limites, après avoir laissé croire que rien ne lui résiste.

Guerre. Le mot est lâché. Oui, c’est bien une dure bataille que nous engageons contre un virus qui, en l’espace de quelques semaines, a gagné du terrain sur plus de 180 pays. Et comme dans toutes les guerres (militaires et économiques), il est temps de réfléchir aux priorités sociales et humaines afin d’éviter d’être, à nouveau, les otages de ces monstrueuses «logiques de guerre» contre un ennemi sans visage…

L’évolution de la pandémie fait l’objet d’un suivi quotidien de la part de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et des structures sanitaires dans chaque pays. On peut cependant se suffire de tenir la «comptabilité» macabre dans les pays les plus touchés (Italie, Chine, Espagne,USA, Iran, France…).

On ne peut non plus dresser un bilan économique d’une pandémie dont la fin relève encore de l’imprévisible mais l’état des lieux actuel est désastreux. Selon les prédictions des experts une grande récession est à craindre. Une récente étude de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), annonce qu’on se dirige certes vers une moindre croissance économique mondiale (2,4% au lieu de 2,9%), mais cela reste de la croissance. À ce stade, parler de «catastrophe» est un peu exagéré, mais le danger est bien réel.

Tous les pays du monde se cherchent à atténuer les effets négatifs de la pandémie sur une économie mondiale qui souffrait déjà de graves dysfonctionnements dus à des «replis identitaires» qui rappellent les grands moments des tendances isolationnistes, économiques et monétaires. La France s’apprête à mobiliser 300 milliards d’euros comme fonds de garantie aux entreprises durant la crise qui s’annonce, a révélé Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des finances. L’Union européenne a entériné ce Plan de riposte de Paris au défi du Covid-19. Aux USA, le chef de la majorité républicaine au Sénat déclare être parvenu à un accord sur un plan «historique» de 2000 milliards de dollars avec les démocrates et la Maison Blanche. Au Maroc, le Roi Mohammed VI a demandé la constitution d’un fonds spécial de 10 milliards de dirhams (plus d’1 milliard de dollars. Après 3 semaines, ce fonds atteint quelque 3 milliards de dollars US. Au Sénégal, le Président Macky Sall annonce un fonds de riposte doté de 1000 milliards de francs CFA (1,52 milliards d’euros).

Premier foyer de la pandémie du coronavirus, la Chine semble se remettre lentement mais sûrement des premiers effets du choc. Les ONG membres de l’OMPE (Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement) et les altermondialistes «salueront» sans doute le fait que les émissions de CO2 en Chine ont fortement diminué, ce qui témoigne d’une baisse importante de l’activité dans ce qu’on appelle «l’usine du monde». Cela n’est évidemment pas sans répercussions ailleurs sur la planète. Des entreprises en Europe sont en rupture de stock, il y a du chômage technique. Meme technologique.

La chute du prix du baril – de 70 à 25 dollars – depuis le début de l’épidémie est, elle aussi, un indicateur inquiétant. Certes, elle fait le bonheur des pays en voie de développement, ceux qui ne «produisent» que les matières premières, mais annonce une baisse de régime, le prix du pétrole étant l’un des indicateurs de l’économie mondiale…

L’instabilité des bourses financières dans le monde est sans précédent, depuis la crise de 2008. Les chutes, à l’ouverture, peuvent aller jusqu’à moins 10%. On est allé beaucoup plus loin qu’au début de la crise, quand à New York, le Dow Jones a chuté de 3,6%, sa pire séance en plus de deux ans, et qu’en Europe, la Bourse de Milan a perdu 5,4%, le DAX allemand 4% et le CAC 403,94%.

Mais là aussi, il faut rester prudent, parce que les bourses réagissent au moindre incident, même avant l’apparition du coronavirus. Une déclaration de Trump, par exemple, sur les relations sino-américaines, ou de proximité avec le Royaume-Uni, au détriment de l’UE, peut provoquer une surréaction exagérée des marchés financiers.

La pandémie pourrait être circonscrite, au bout de deux mois, avec les mesures de confinement généralisé prises dans le monde. Et si, du point de vue sanitaire, l’on appelle à ne pas céder à la panique, sur le plan économique l’on rappelle que le choc que subit le monde aujourd’hui n’est pas de ceux qui détruisent les capacités productives. Il y a bien un effet de paralysie provisoire de l’économie sans effet dommageable à long terme. «La crise de 2008, qui avait créé de la méfiance à l’égard des banques – soit le système sanguin de l’économie –, était bien plus préoccupante», souligne un expert belge.

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