fbpx

Votre mensuel d'analyse panafricain

Finance islamique : La percée se confirme en Afrique sub-saharienne

Pinterest LinkedIn Tumblr +

Les banques islamiques et les sukuk représentent 60% des actifs de la finance islamique en Afrique sub-saharienne, selon un rapport de la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) publié lundi 28 novembre. C’est en Afrique du Sud que les actifs sous gestion des fonds «charia-compatible» connaissent la plus forte progression.

Les actifs de la finance islamique ont atteint 10 milliards de dollars en Afrique subsaharienne en 2021 contre 8 milliards de dollars l’année précédente, selon un rapport de la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) et Refinitiv, un fournisseur américano-britannique de données et d’infrastructures sur les marchés financiers.

Le rapport révèle que les banques islamiques opérant au sud du Sahara disposent de 3 milliards de dollars d’actifs, soit 30% du total des actifs de la finance charia-compatible. Les sukuk (obligations islamiques) absorbent aussi 30% des actifs contre 2 milliards pour les fonds d’investissement. Le reste est réparti entre les compagnies d’assurances takaful et d’autres institutions financières islamiques comme les sociétés spécialisées dans la microfinance, les compagnies de leasing, les fintech et les sociétés de courtage.

La finance «hallal» explose au Nigeria

Le Nigeria, où 53% de la population est de confession musulmane, figure dans le Top 5 des pays où les actifs de la finance islamique ont enregistré la plus forte progression en 2021. Le marché nigérian a vu exploser la finance « hallal » avec une croissance de 101% des actifs, grâce notamment à la forte augmentation du nombre des sukuk souverains et corporate (obligations islamiques émises par des entreprises).  

Le rapport révèle également que le Burkina Faso et l’Ethiopie occupent respectivement le 3è et le 4è rangs dans le classement des pays où les actifs des banques islamiques ont fortement progressé durant l’année écoulée (+27% et + 26% respectivement). L’Afrique du Sud occupe, quant à elle, la 7è position mondiale en termes de nombre de fonds d’investissement islamiques (101 fonds) et le 9è rang en termes d’actifs sous gestion par les véhicules d’investissement (environ 2 milliards de dollars).

Les actifs de la finance islamique à l’échelle mondiale s’élevaient à 3.958 milliards de dollars en 2021, en hausse de 17%. L’Iran arrive en tête du classement des pays où les actifs de la finance islamique étaient les plus élevés en 2021 (1.235 milliards de dollars), devant l’Arabie saoudite (896 milliards), la Malaisie (650 milliards), les Emirats arabes unis (252 milliards) et le Qatar (186 milliards).

Partager.

Répondre