Le Président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a discuté samedi 29 janvier avec son homologue sénégalais, Macky Sall, en visite en Egypte, de l’évolution de la question litigieuse du Grand barrage de la Renaissance d’Ethiopie (GERD) sur le Nil.
« J’ai passé en revue avec le Président sénégalais la vision de l’Égypte basée sur le fait que le Nil est une source de coopération et de développement, et une ligne de vie pour les peuples des pays du bassin du Nil », a dit le Rais égyptien lors d’une conférence de presse conjointe après leur rencontre dans la capitale Le Caire. Al-Sissi a souligné l’importance d’une mise en eau et d’une exploitation du barrage qui soient conformes aux règles du droit international et aux déclarations du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la question, selon un calendrier approprié et sans aucune mesure unilatérale.
Le Président sénégalais a salué les efforts de l’Égypte pour dynamiser les travaux communs en Afrique et a demandé une intensification de la coordination dans la région pour préserver la paix et la sécurité. Le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie sont en pourparlers depuis des années sur les questions techniques et juridiques liées à la mise en eau et au fonctionnement du GERD. L’Éthiopie, qui a commencé à construire le GERD en 2011, espère produire plus de 6.000 mégawatts d’électricité, tandis que l’Égypte et le Soudan, pays du bassin du Nil situés en aval qui dépendent du fleuve pour leur eau douce, craignent que le barrage n’affecte leur part des ressources en eau.