L’édition 2025 de l’indice de liberté économique publié le 4 mars par le think tank américain The Heritage Foundation, révèle que les économies africaines ne sont pas libres dans l’ensemble, en raison notamment de la forte prévalence de la corruption, des niveaux élevés de pression fiscale et du faible degré d’ouverture des marchés. Maurice arrive premier sur le continent. Maurice est premier en Afrique, le Maroc, sixième, et la Côte d’Ivoire est dixième

L’«Index of Economic Freedom 2025» élaboré par The Heritage Foundation évalue 176 pays en se basant sur 12 indicateurs regroupés en quatre grandes catégories : l’Etat de droit (le droit de propriété, l’intégrité du gouvernement, l’efficacité judiciaire), la prépondérance du gouvernement (les dépenses publiques, la pression fiscale), l’efficacité réglementaire (la liberté des affaires, la liberté de travail, la liberté monétaire) et l’ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d’investissement, la liberté financière). La moyenne des notes obtenues dans ces catégories permet d’obtenir un score global de liberté économique.
Pour l’édition 2025 de ce hit-parade, les données collectées couvrent la période allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024. Sur la base des scores obtenus (de 0 à 100), les pays sont classés en cinq catégories en fonction du niveau de liberté économique. Les pays ayant enregistré les scores les plus élevés (entre 80 et 100) sont considérés comme «économiquement libres.» Suivent de façon décroissante, les économies «globalement libres» (de 70 à 79,9 points), puis les «modérément libres» (de 60 à 69,9 points). Viennent ensuite les pays «pratiquement pas libres» sur le plan économique (de 50 à 59,9 points), et enfin les pays dits «répressifs» qui regroupent ceux ayant des scores inférieurs à 50 points.
Premier en Afrique, Maurice (15e mondial) a vu son score augmenter de 3,5 points de pourcentage par rapport à l’édition 2024 du classement pour s’établir à 75 points. Cet Etat insulaire de l’océan Indien, dont le score a dépassé la moyenne mondiale et la moyenne africaine, est suivi à l’échelle continentale par le Botswana (23e rang mondial), le Cap Vert (40e), les Seychelles (52e), Sao Tomé-et-Principe (85e), le Maroc (86e), la Tanzanie (92e), la Namibie (94e), le Bénin (96e). La Côte d’Ivoire (101e rang mondial) ferme le Top 10 africain.
Aucun pays du continent africain ne figure dans la catégorie des économies «libres» et un seul est considéré comme «globalement libre» (l’île Maurice).
Cinq pays appartiennent à la catégorie des économies «modérément libres» (Botswana, Cap Vert, Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et Maroc) et 31 figurent dans la catégorie «pratiquement pas libres» alors que 14 sont perçus comme répressifs sur le plan économique.
L’indice révèle par ailleurs que l’économie mondiale reste, dans l’ensemble «peu libre», bien que le score moyen mondial de liberté économique ait augmenté de 1,1 point de pourcentage par rapport à 2024, pour s’établir à 59,7 points. Trois pays du monde (contre quatre l’année précédente) sont classés dans la catégorie «économiquement libres», 26 sont considérés «globalement libres» et 58 autres sont perçus comme étant «modérément libres.» De l’autre côté du spectre, 60 économies sont considérées comme «pratiquement pas libres» et 29 pays font partie de la catégorie «répressifs» sur le plan économique. Singapour conserve sa position «d’économie la plus libre du monde » avec un score de 84,1 points devant la Suisse, l’Irlande, Taïwan et le Luxembourg.