fbpx

Lutte contre la pauvreté : la Banque mondiale réinvente l’ICH

Pinterest LinkedIn Tumblr +

«Si les pays agissent maintenant, les enfants nés aujourd’hui pourraient être en meilleure santé, plus riches et plus productifs à l’âge adulte.»

A Bali (Indonésie), les travaux de la Banque mondiale consacrés au nouvel indice du capital humain (ICH), et publiés le 11 octobre 2018, concourent à apporter aux responsables publics « une preuve incontestable des effets bénéfiques durables que peut apporter une amélioration de la santé et de l’éducation des enfants sur le revenu des populations et des pays ». Certes, la BM ne remet pas en cause la centralité de l’humain, déjà éprouvée par de nombreuses recherches sur le développement, mais elle cherche à marquer les esprits, en se fondant sur ce qui ressemble fort à des « études de cas ».

Jim Yong Kim, Président Banque Mondiale

Jim Yong Kim, Président Banque Mondiale

Par exemple, le nouvel indice du capital humain, qui fait partie des enjeux abordés dans l’édition 2019 du Rapport sur le développement dans le monde intitulé « The Changing Nature of Work », montre que « 56 % des enfants nés aujourd’hui dans le monde seront privés de plus de la moitié de leurs revenus potentiels à l’âge adulte parce que les États ne font pas les investissements nécessaires pour produire une population éduquée, résiliente et bien portante, prête pour le monde du travail de demain. »
Le capital humain, à savoir « l’ensemble des connaissances, des compétences et des conditions de santé que les personnes acquièrent au cours de leur vie », est un des facteurs essentiels à l’origine de la croissance économique soutenue et de la réduction de la pauvreté observées dans beaucoup de pays au cours du XXe siècle, surtout en Asie de l’Est.

« Le capital humain est souvent le seul capital des personnes les plus pauvres », explique le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Une croissance économique durable et inclusive tient à des investissements dans la santé et l’éducation.

En Afrique où le taux de fécondité est estimé à 4,7 enfants par femme (2016), cette recommandation de bon sens doit être entendue pour faire face aux problèmes nés du doublement de la population d’ici 2050.
L’indice du capital humain reflète la productivité future d’un enfant né aujourd’hui, comparée à celle qu’il aurait pu atteindre s’il avait bénéficié de conditions de santé optimales et d’une scolarisation complète et de qualité. Il est calculé sur une échelle de 0 à 1, 1 représentant la meilleure note possible. Un indice national de 0,5, par exemple, signifie que le « potentiel économique » futur de la population (et du pays dans son ensemble) est amputé de moitié. Ce qui se chiffre, sur 50 ans, à de lourdes pertes économiques, avec une réduction annuelle de 1,4% de la croissance du PIB.

La Banque mondiale note que, « pour 126 des 157 pays couverts par l’indice, les données ont pu être ventilées par sexe. Dans ce sous-ensemble de pays, l’accumulation de capital humain chez les garçons et les filles est encore loin du niveau optimal. » 

Partager.

Répondre