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Ces élections législatives anticipées ne sont en réalité que la suite logique de la conquête du pouvoir par le duo Diomaye- Sonko actée le 25 mars dernier par la reconnaissance du candidat du pouvoir, Amadou Ba, de sa défaite avant même la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel ! Dès l’annonce officielle des résultats de la présidentielle, on savait qu’il fallait rebattre les cartes, une cohabitation en Afrique, comme celles que la France a connue, étant quasiment impossible.

Les Sénégalais s’apprêtent à revivre, en novembre prochain, une élection dont l’importance ne le cède en rien à celle d’il y a quelques mois qui a porté à la présidence de la République Bassirou Diomaye Faye et, au Premier ministère, son mentor Ousmane Sonko. En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, le Président sénégalais joue à quitte ou double, en essayant d’aligner les astres en se donnant la possibilité d’arracher la majorité au parti de l’ancien Président Macky Sall et de pouvoir ainsi engager, en toute sérénité, les réformes qui ont permis au Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) de séduire 54% des Sénégalais

La coalition Takku Wallu Senegal «s’est accordée pour porter à la tête de la liste nationale le président Macky Sall», a dit Mansour Faye. «Ce qu’il a accepté», a-t-il ajouté. Un autre responsable, Abdou Mbow, a corroboré ces dires. Les deux responsables sont restés vagues sur la possibilité que Macky Sall, à l’étranger depuis la fin de son mandat, rentre faire campagne. «C’est notre souhait», a dit Mansour Faye.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, écroué plus de sept mois sous la présidence de Macky Sall, a également été désigné tête de liste de son parti. Les deux se sont livrés pendant trois ans une épreuve de force qui a fait des dizaines de morts avant que l’allié du premier, Bassirou Diomaye Faye, soit élu président en mars dernier