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C’est un nouveau coup dur pour le groupe Maroc Telecom qui ne s’attendait sans doute pas à un ticket aussi élevé du renouvellement de sa licence. Quelques semaines seulement après avoir payé une amende colossale de plus de 550 millions d’euros à Inwi (troisième opérateur mobile au Maroc) au terme d’une longue bataille devant la justice marocaine, il doit à nouveau mobiliser beaucoup de cash. Le ministre malien de l’Economie fixe au management de la Sotelma un calendrier strict pour le paiement du renouvellement de la licence : 80 milliards de francs CFA d'ici au 20 octobre, 40 milliards au 31 décembre, et la dernière tranche de 40 milliards le 31 mars 2025 au plus tard. Cela représente 160 milliards de francs CFA. En 2017, Orange n'avait déboursé que 100 milliards pour le renouvellement de sa propre licence. Celle de la Sotelma, acquise en 2009 par le groupe Maroc Telecom lors de la privatisation de l'entreprise, expire cette année.

Dans une note du 14 octobre signée par le ministre de l’Economie, Alousseni Sanou, les autorités maliennes somment Sotelma, filiale du groupe Maroc Telecom, de régler 245 millions d’euros (160 milliards de francs CFA) pour le renouvellement de sa licence. Faute de quoi, la société pourrait se voir interdire de continuer son activité. Deux opérateurs opèrent actuellement sur le marché télécoms au Mali : Orange et Malitel dont la filiale du mobile (Sotelma) est plus connue sous la marque commerciale Moov Africa

Le FMI a par ailleurs indiqué que la croissance du PIB réel du Mali devrait ralentir à 3,8 % en 2024 contre 3,9% en 2023, en raison de graves pannes d’électricité, des effets négatifs du départ de la Minusma sur le secteur tertiaire, d’une baisse dans la production d’or et de l’incertitude entourant le report des élections et la sortie de la Cédéao. La croissance devrait cependant revenir à 4,4 % en 2025.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le mardi 30 avril, avoir signé un accord avec les autorités maliennes sur un financement d’urgence de 120 millions de dollars destiné à soutenir la fourniture de nourriture et des allocations ciblant les ménages confrontés à une insécurité alimentaire aiguë dans les régions du centre et du nord du pays. Une bouffée d’oxygène pour Bamako dont le budget est plombé par les dépenses militaires.