Président sortant et candidat à sa réélection, Félix Tshisekedi s’est engagé dans une « lettre aux Congolais » à créer 6,4 millions d’emplois si le peuple lui accorde un nouveau mandat. Dans ce message, il explique comment il envisage d’atteindre cet objectif. Mais la promesse n’engage que ceux y croient, dit la maxime.
Chef de l’Etat sortant et candidat à un deuxième mandat présidentiel, Félix Tshisekedi sort la grande artillerie pour séduire les électeurs. Il promet la création de pas moins de 6,4 millions d’emplois sur le quinquennat. Dans la lettre adressée aux Congolais, il affirme que 2,6 millions d’emplois peuvent être créés dans les grandes villes telles que Kinshasa, Lubumbashi ou Kisangani, en s’appuyant sur le développement des TPE. Comment ? Par un choc de simplification administrative, des aides à l’embauche, le coaching des porteurs de projets, en développant le micro-crédit et en aménageant des espaces de travail partagés par type d’activité (mécanique auto, menuiserie, petit secrétariat, etc.), assure le président-candidat.
2,2 millions emplois seraient créés dans les infrastructures rurales et l’assainissement des villes, des activités intensives en main d’œuvre. Sont ainsi détaillés, des programmes de forages d’eau et de réhabilitation de routes rurales. La gestion des déchets urbains et le nettoyage des rues et autres lieux publics viendraient s’ajouter à ce portefeuille.
Enfin, 1,6 million d’emplois sont attendus dans l’agriculture et les services. Dans le secteur primaire, il s’agit de soutenir les agro-entrepreneurs, favoriser le développement de coopératives et d’agropoles, du micro-crédit et des canaux de commercialisation. Dans les services, le programme prévoit la multiplication des espaces de co-working pour les innovateurs et le soutien aux initiatives dans des domaines jugés porteurs tels que les services à la personne et aux entreprises, les industries créatives ou encore le numérique.
A 10 jours du scrutin, 22 candidats sont en lice parmi lesquels le docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 et Moïse Katumbi, riche homme d’affaires et ex-gouverneur du Katanga qui apparaît comme le concurrent le plus menaçant pour Tshisekedi.