ArcelorMittal a annoncé lundi la fermeture progressive de deux sites de fabrication d’acier long en Afrique du Sud, situés à Newcastle et Vereeniging, et d’un site de production de rails, ce qui affectera quelque 3.500 emplois au total
Les produits sidérurgiques dits longs sont principalement des fils, poutres, poutrelles et fers à béton ou des rails de chemin de fer, dont les clients sont les entreprises du bâtiment et des travaux publics.
« Le groupe a pris la décision de fermer progressivement ses activités de produits longs » en Afrique du Sud, a déclaré ArcelorMittal dans un communiqué. Cela « affectera directement les opérations des usines de Newcastle et Vereeniging, ainsi que la filiale Amras de production de rails », a précisé le groupe.
La cokerie de Newcastle restera en activité, mais réduite en raison de la baisse de la demande, selon le communiqué.
« Au total, il est envisagé qu’approximativement 3.500 emplois directs et indirects seront affectés », a indiqué le groupe.
La production d’acier pour la fabrication des produits longs cessera probablement d’ici à la fin du mois de janvier, a ajouté le sidérurgiste.
Pour le syndicat national des sidérurgistes d’Afrique du Sud (Numsa), cette fermeture est « catastrophique ». C’est un « désastre pour l’industrie manufacturière et l’industrialisation de notre pays », a déploré ce syndicat dans un communiqué.
« Mais la fermeture imminente de nos activités d’acier long ne veut pas dire que nous quittons l’Afrique du Sud », où « nos opérations d’acier plat continuent », a souligné un porte-parole d’ArcelorMittal joint par l’AFP.
Les activités d’acier long représentent environ un tiers du chiffre d’affaires d’ArcelorMittal dans ce pays, contre deux tiers pour l’acier dit plat, surtout utilisé dans les industries automobile, aéronautique et l’électroménager.
ArcelorMittal explique sa décision de fermer ces sites par la situation de l’industrie de l’acier en Afrique du Sud, « confrontée à son plus important défi depuis la crise financière de 2008-2009 » en raison notamment de la forte baisse des prix de l’acier chinois importé au 4e trimestre 2024.
La production totale d’acier en Afrique du Sud l’an dernier devrait être inférieure de 2,3% à celle de 2023, avec une augmentation de près de 50% des importations depuis 2018 et une réduction de 40% des exportations, selon le sidérurgiste.
« La faiblesse de la demande intérieure pour des produits longs, couplée à la surcapacité internationale a rendu la production locale non compétitive en dépit des efforts faits », a ajouté le groupe.
Avec AFP