Dans une note publiée en début de semaine, l’agence Fitch Ratings a confirmé la note de solvabilité «B-» du groupe Ecobank assortie de perspectives stables. La note de solvabilité de la holding bancaire prend en compte une marque panafricaine de premier plan, la forte diversification géographique et des revenus, la qualité de ses actifs, une rentabilité opérationnelle saine et un profil de financement et de liquidité raisonnable, explique l’agence de notation financière
Ces considérations sont mises en balance avec l’exposition accrue du groupe au risque de change et les risques de contagion associés à une éventuelle accélération du remboursement des euro-obligations de sa filiale nigériane.
Les conditions d’exploitation sont négativement impactées par les risques élevés de viabilité de la dette souveraine en Afrique subsaharienne. Le Nigéria (B-/positif) et le Ghana (RD, défaut), deux des plus grands marchés du groupe, ont tous été dégradés ces dernières années. Le Ghana était en défaut de paiement sur sa dette en monnaie locale et en devises étrangères au 1er trimestre 2023. Mais la diversification géographique du groupe Ecobank atténue l’exposition aux emprunts souverains notés « B- » et en dessous.
Le groupe Ecobank possède des filiales dans 33 pays d’Afrique subsaharienne et des actifs de 26,6 milliards de dollars à la fin du 3e trimestre 2024, ce qui en fait l’un des plus grands groupes bancaires du continent en dehors de l’Afrique du Sud. La forte diversification des revenus est soutenue par une large empreinte géographique et des revenus hors intérêts élevés (44 % du résultat d’exploitation).
Le groupe Ecobank est exposé à la dépréciation des devises par le biais de ses investissements dans des filiales en Afrique subsaharienne. Le décrochage des devises de la région par rapport au dollar a entraîné d’importantes pertes de change en 2023 et au troisième trimestre 2024, débouchant sur une perte globale de 265 millions de dollars.
Le profil de financement d’Ecobank