L’indice des prix à la consommation (l’inflation) dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a progressé de 3,4%, marquant un léger ralentissement par rapport à l’augmentation de 3,6% en septembre. Cette décélération de 0,2 point, selon les chiffres officiels, est a priori une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des ménages, quoi que le ressenti est variable selon la structure du budget de chacun
L’analyse des composantes de l’inflation révèle que cette décélération s’explique principalement par la baisse de rythme de la variation des prix à la consommation des produits alimentaires. Ces derniers ont vu leurs prix augmenter de manière modeste à l’inflation, avec une part respective de 0,3 point de base. Cette petite accalmie masque néanmoins des disparités importantes entre les pays membres. La baisse de l’inflation a été particulièrement notable dans six pays, à savoir au Bénin (-0,5 point à 2,1%), en Côte d’Ivoire (-0,2 point), en Guinée-Bissau (-0,1 point à 4,9%), au Niger (-2,4 points à 5,2%) et au Togo (-1,5 point à 1,7%). En revanche, dans certains pays, la courbe de l’inflation s’oriente dans le sens inverse. Il s’agit du Mali (+1,1 point à 6,6%), du Burkina Faso (+0,1 point à 6,3%) et du Sénégal (+0,4 point à 1,7%).
Malgré cette amélioration globale, seuls trois pays respectent actuellement la norme communautaire de 3% d’inflation fixée par l’UEMOA. Enfin le taux d’inflation sous-jacente, celui qui exclut les prix volatils des produits frais et de l’énergie, est resté stable à 2,3%, marquant une maîtrise relative des pressions inflationnistes de fond.