L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), opérateur historique au Maroc dans la production et la distribution d’électricité et d’eau potable est de plus en plus présent en Afrique de l’ouest et centrale.
De 20011 à 2013, en vertu d’un contrat signé en 2007, l’Office marocain a assuré au Tchad, la supervision des travaux de réhabilitation du réseau de distribution électrique de la ville de Ndjamena. C’est également le cas en Mauritanie entre 2006-2007 quand il apportait de l’assistance technique dans les études pour la réalisation de la ligne de 225 KV entre Nouakchott et Nouadhibou. Pour ce qui est du Mali, ce fut la réalisation, en 2007, du schéma directeur d’EDM (Electricité du Mali).
La présence de l’ONEE en Afrique, c’est aussi le domaine de la formation. A ce sujet, l’Office a assuré plusieurs formations aux cadres africains dans le cadre d’une coopération triangulaire, à l’instar du tout récent programme conduit avec la JICA et de ceux déjà réalisés en association avec la BID et la BADEA. A cela s’ajoutent des réalisations à la demande de formations spécifiques au compte des entreprises nationales africaines telles que SONABEL, NIGELEC, SOMELEC etc..
A suivre : Interview de Ali Fassi Fihri : Directeur général de l’ONEE
L’intégration, le pari de COMELC
Les participants aux travaux de la 6ème conférence du Comité maghrébin de l’électricité (COMELC), organisé du 8 au 9 décembre 2015 à Rabat, n’ont pas fait dans la dentelle à l’heure où l’UMA semble grippée. Leur thème ? «L’intégration régionale pour accélérer la transition énergétique», tout y est. On ne pouvait trouver mieux et l’ambition est légitime même si les organisateurs ont souligné que le choix de ce thème fait suite aux travaux, de la 5ème Conférence générale qui ont permis de poser les jalons d’une coopération maghrébine dans le domaine des énergies renouvelables. D’où, le rendez-vous de Rabat a été l’occasion de débattre de la question de la transition énergétique dans les pays du Maghreb au regard des enjeux actuels ainsi que des évolutions et mutations que connaît le paysage énergétique sur la scène mondiale. En effet, le Maghreb s’urbanise et s’industrialise davantage. Face à cette situation qui entraine une croissance de la consommation électrique, outre la nécessité d’accroître continuellement la production électrique pour faire face à la demande, les pays de la région sont appelés à faire face à l’épuisement des sources énergétiques fossiles (gaz, pétrole, charbon etc.) et à l’évolution erratique des cours de celles-ci pour les pays non pourvus de ces ressources comme le Maroc, en investissant dans les énergies renouvelables tout en accentuant leur intégration énergétique. D’où l’importance de ce 6ème Congrès de COMELC, une institution créée en 1974 et qui regroupe les opérateurs publics en charge de l’électricité au niveau des 5 pays du Maghreb à savoir ONEE (Maroc), Sonelgaz(Algérie), STEG (Tunisie), Somelec (Mauritanie) et Gecol(Libye).