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Lors d'une adresse à la nation pour célébrer le 64ᵉ anniversaire de l'armée malienne, Goïta a déclaré : «afin de consolider les progrès réalisés en 2024 et d'anticiper d'autres réussites, le processus de modernisation des forces armées et de sécurité se poursuivra en 2025, avec la mise en place d'une industrie militaire.» Il a précisé que le pays est activement engagé dans l'installation d'une usine d'armement.

Le président de la transition malienne, le général Assimi Goïta, a annoncé dimanche soir la création d'une industrie d'armement sophistiquée. Cette nouvelle industrie comprendra des unités d'assemblage d'armes individuelles et collectives, de montage de véhicules tactiques légers, ainsi que de fabrication de munitions et d'explosifs à usage civil

Selon la nouvelle configuration arrêtée en Conseil des ministres du mercredi 23 octobre, l’Etat détiendra désormais 56% du capital contre 49% précédemment. Alhamdou AG Ilyene, ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, a déclaré que cette prise de contrôle s’est effectuée sans « débourser un franc». Le groupe Maroc Telecom, relégué au rang d’actionnaire minoritaire, n’a pas encore réagi à cette décision. Il n’est pas certain que ce coup de force de Bamako soit conforme au pacte d’actionnaires, auquel cas, cela promet une bataille juridique devant les tribunaux ou les cours d’arbitrage.

C’est une escalade dans ce qui apparaît comme une offensive de Bamako envers les investisseurs étrangers. Comme Afrimag l’avait rapporté le 17 octobre dernier (ndlr : La filiale de Maroc Telecom dans la tourmente), le groupe des télécoms marocain va devoir affronter la décision du gouvernement malien de lui reprendre la majorité, et donc le contrôle dans le tour de table de sa filiale, Moov Africa Malitel (le pôle Mobile de Sotelma, l’ex-opérateur public).

C’est un nouveau coup dur pour le groupe Maroc Telecom qui ne s’attendait sans doute pas à un ticket aussi élevé du renouvellement de sa licence. Quelques semaines seulement après avoir payé une amende colossale de plus de 550 millions d’euros à Inwi (troisième opérateur mobile au Maroc) au terme d’une longue bataille devant la justice marocaine, il doit à nouveau mobiliser beaucoup de cash. Le ministre malien de l’Economie fixe au management de la Sotelma un calendrier strict pour le paiement du renouvellement de la licence : 80 milliards de francs CFA d'ici au 20 octobre, 40 milliards au 31 décembre, et la dernière tranche de 40 milliards le 31 mars 2025 au plus tard. Cela représente 160 milliards de francs CFA. En 2017, Orange n'avait déboursé que 100 milliards pour le renouvellement de sa propre licence. Celle de la Sotelma, acquise en 2009 par le groupe Maroc Telecom lors de la privatisation de l'entreprise, expire cette année.

Dans une note du 14 octobre signée par le ministre de l’Economie, Alousseni Sanou, les autorités maliennes somment Sotelma, filiale du groupe Maroc Telecom, de régler 245 millions d’euros (160 milliards de francs CFA) pour le renouvellement de sa licence. Faute de quoi, la société pourrait se voir interdire de continuer son activité. Deux opérateurs opèrent actuellement sur le marché télécoms au Mali : Orange et Malitel dont la filiale du mobile (Sotelma) est plus connue sous la marque commerciale Moov Africa