En replay – AffectioTalk : Plateforme Droits de l’Homme
Cet AffectioTalk s’inscrit dans une série d’évènements en ligne, proposée par la Plateforme Droits de l’Homme en collaboration avec Affectio Mutandi.
Quelle intégration des droits de l’homme dans l’entreprise ? Quelles collaborations entre société civile et acteurs économiques ?
La campagne citoyenne en cours appelant au boycott de plus de 80 marques de textiles s’approvisionnant dans la région chinoise du Xinjiang marquée par des pratiques de travail forcé imposées à la communauté ouïghour, le confirme. La question du respect des droits humains par les entreprises est devenue un enjeu stratégique qui suscite l’attention de toutes leurs parties prenantes.
Salariés, investisseurs, clients, ONG ou encore associations de consommateurs sont de plus en plus attentives et mobilisent, chacun à leur manière, les leviers disponibles parfois innovants et disruptifs pour interpeller et pour exercer une influence visant à l’amélioration constante des pratiques.
Le dialogue entre les entreprises et leurs parties prenantes et en particulier avec les ONG est ainsi devenu un défi incontournable. Il s’est déjà traduit par des partenariats pionniers tels que celui associant Carrefour et la FIDH depuis 1997 à travers l’association Infans dédiée au suivi des enjeux de droits humains dans la chaine d’approvisionnement, ou l’action commune du WWF France et de Michelin sur la transformation du marché de l’hévéa vers des pratiques durables en concertation avec les communautés locales.
Alors que la France a fait œuvre pionnière en se dotant d’une loi sur le devoir de vigilance raisonnable, qui devrait trouver dans un futur proche une déclinaison européenne, force est toutefois de constater que les rapports entre entreprises et ONG sont encore trop marqués par la confrontation plutôt que la collaboration constructive.
Pourtant, dans un contexte ou de bonnes performances extra-financières deviennent de véritables facteurs de différenciation, conforté par un plan de relance mettant plus que jamais l’accent sur ces dimensions, il devient décisif de renouveler les modalités de dialogue et d’ouvrir des voies de collaborations à impacts.
Quelles nouvelles modalités de dialogue établir entre entreprises et ONG ? Comment construire des agendas partagés ? Quel rôle opérationnel peuvent jouer les ONG de terrain ? Comment associer les ONG aux exigences d’un reporting convaincant des actions des entreprises sur le respect des droits humains ?
Autant de questions stratégiques qui seront soulevées lors de cet AffectioTalk qui réunira un panel d’intervenants composé de :
- Sophie Perrier, Responsable droits humains et devoir de vigilance de Michelin
- Julie Vallat, Vice-Présidente Droits humains de L’Oréal
- Frédérique Lellouche, Secrétaire confédérale en charge de la RSE et gouvernance d’entreprise de la CFDT et Présidente de la Plateforme RSE
- Yves Nissim, Directeur des opérations RSE d’Orange
- Raphaël Chenuil-Hazan, Directeur général d’Ensemble contre la peine de mort et Président de la Plateforme française des ONG Droits de l’Homme
- Yann Queinnec, Directeur général d’Affectio Mutandi
Cet AffectioTalk sera aussi l’occasion de partager les principaux enseignements d’une récente étude réalisée par Affectio Mutandi sur la prise en compte des droits humains par les entreprises du SBF120.
Cette étude inédite a consisté à analyser les informations publiques disponibles à travers quatre dimensions : le discours, l’engagement, les mesures et la reddition d’information. Elle met en perspective les pratiques les plus en mesure de démontrer, auprès de parties prenantes attentives, le caractère raisonnable et effectif des mesures mises en place.
Autant de pistes pour créer les conditions d’un dialogue exigeant et constructif entre ONG et entreprises…