La situation environnementale de l’Archipel des Comores est criante avec 57% des terres agricoles et forêts dégradées. Le ministère comorien de l’Agriculture a ainsi demandé un appui de la part de la Représentation de la FAO de la région de l’Océan indien des solutions pour résoudre les problèmes de la reproductivité des terres cultivables. Un plan d’action national est en place depuis mai 2023, dans le cadre du projet d’appui technique à la protection de l’environnement dénommé TCP-COI/3802.
Le projet avec un financement de la FAO a pour but d’identifier les causes et impacts de dégradations des terres et forêts, et de définir les réponses pour restaurer la productivité des terres. En cette fin du mois de juillet 2023 démarre une campagne de sensibilisation et d’éducation auprès des décideurs et notables de l’île Mwali, stipulée dans le plan d’action national.
Cette activité se manifeste par un dialogue communautaire avec toutes les autorités de l’île à Anjouan sur invitation du gouvernorat avec la présence du directeur de cabinet du gouverneur, Chahalane Mohamed. Tous les secteurs d’activités ainsi que la société civile (chefs religieux et associations) y ont été représentés et sont persuadés de l’importance de se mobiliser face au changement climatique et à la déforestation. Les autorités insulaires affichent leur disponibilité à accompagner les acteurs dans la concrétisation des solutions proposées.
Cette démarche à la fois inclusive et collaborative est importante, car participative et esquisse des solutions acceptées par tous. D’ailleurs, le projet même s’il est bien ficelé par des consultants (international et national) risque d’échouer sans l’implication des communautés. Le dialogue a permis de dégager des modalités de collaboration et des actions prioritaires.
Housni Mohamed, coordinateur du projet cible trois produits, à savoir l’instauration des pépinières en amenant les gens à apprendre comment multiplier les arbres forestiers, la restauration des terres et forêts dégradées et la sensibilisation de la population à la protection des forêts. A noter que la FAO injecte une somme de 240 000 dollars pour la réalisation de ce projet.