Après Pékin (Chine) et Hyderabad (Inde), c’est au tour de Casablanca d’abriter la troisième Ecole Centrale hors des frontières de l’Hexagone. Cette implantation vise aussi à faire de l’Ecole Centrale de Casablanca un hub de formation pour étudiants d’Afrique subsaharienne francophone, notamment du Gabon, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. A terme, 30% de l’effectif de l’école devrait être constitué d’élèves ingénieurs étrangers.

» Nous ne sommes pas une simple succursale de l’Ecole Centrale de Paris. L’Ecole Centrale de Casablanca compte apporter une dimension en R&D à l’entreprise. Nous sommes là pour développer un nouveau modèle dans un monde de plus en plus complexe». C’est par ces mots que Ghita Lahlou, Directrice générale de l’Ecole Centrale de Casablanca, a accueilli l’assistance constituée de lauréats de la célèbre école française d’ingénieurs, d’opérateurs économiques et de journalistes.
L’Ecole Centrale de Casablanca qui ouvrira ses portes en septembre formera annuellement 200 ingénieurs. Pour accéder à ce temple de l’ingénierie, les candidats, en tout cas marocains, doivent passer par les classes prépas. Pour les autres, provenant des autres pays africains notamment, ils pourront y accéder sur licence universitaire, via un concours spécifique à Centrale Casablanca. Ce concours se composera d’un écrit pour vérifier le niveau des candidats dans leur spécialité de licence et d’un oral composé de 4 épreuves : français, anglais, autre discipline scientifique, motivation et personnalité.
[box type= »shadow » align= »alignleft » width= »40% » ]Une relation étroite avec l’entrepriseEn réponse à la forte attente au Maroc pour l’accompagnement des entreprises dans la gestion de leurs compétences, Centrale de Casablanca propose également une offre Executive Education (formation continue). Dans ce cadre, ce 2 juin, l’école a annoncé le lancement de son premier catalogue de formation continue en partenariat avec CentraleSupélec Paris. Destinée aux cadres supérieurs, dirigeants d’entreprises et entrepreneurs, les formations Executive Education s’inscrivent dans l’ambition de Centrale Casablanca, qui est d’accompagner la dynamique impulsée par le Plan d’accélération industrielle du Maroc. « A travers cette offre, Centrale Casablanca se donne les moyens d’accompagner les cadres et dirigeants du Maroc et d’Afrique, dans le développement de leurs compétences opérationnelles et managériales et cela tout au long de leur carrière », souligne Ghita Lahlou. L’offre Executive Education couvre trois grands domaines : Leadership, Management Projet, Excellence Opérationnelle, et Système d’Information. Au sein de ces thématiques, Centrale Casablanca offre 25 formations dédiées. Quatre types de formats sont proposés, selon les besoins des apprenants : les stages courts, pour développer ou renforcer une expertise ; les Executives Certificates, pour acquérir de nouvelles compétences ; les Mastères Spécialisés, pour obtenir un diplôme ; et enfin les formations sur mesure, pour un projet d’entreprise. [/box]L’objectif de cette passerelle est de mettre en place une ouverture sur l’Afrique subsaharienne, notamment le Gabon, le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Congo Brazzaville. Quant au ticket d’entrée, les promoteurs le disent abordable. La première promotion sera accueillie à la rentrée 2015. Les frais de scolarité s’élèveront à 50.000 dirhams (1dirham= 63 FCFA)/an/élève ingénieur. Un système de bourse sera par ailleurs installé pour les étudiants de milieux modestes, avec des possibilités de couverture de 50% des frais de formation. Fruit d’un partenariat d’Etat à Etat signé en présence du Roi Mohammed VI et du Président français François Hollande en avril 2013, l’Ecole Centrale Casablanca est un modèle pionnier de gouvernance des établissements d’enseignement supérieur au Maroc. Le modèle de gouvernance de l’Ecole est basé sur un dispositif « public-public » initié par la signature du partenariat et géré par une fondation ad-hoc. Ce partenariat lui confère le statut d’école publique marocaine, pilotée par un conseil d’administration tripartite composé de personnalités indépendantes, de représentants de l’Ecole Centrale de Paris et des ministères de tutelle marocains. Elle délivrera un diplôme d’Etat marocain, qui devrait être reconnu, après homologation, comme diplôme national français. Pleinement alignée au plan pédagogique et des valeurs avec l’Ecole Centrale de Paris, sa partenaire marocaine s’inscrit dans la politique d’internationalisation des Ecoles Centrales qui a vu la création de Centrale Pékin en 2005 et Mahindra à Hyderabad en Inde en août 2014. La ville de Casablanca a été choisie en tant que tête de pont et véritable hub universitaire pour le continent africain. Centrale Casablanca offrira une large palette de possibilités d’échanges internationaux, notamment avec les autres Ecoles Centrales.