Au Zimbabwe comme dans la majorité des pays d’Afrique australe, la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño a gravement impacté la campagne agricole en 2023/2024. Mais la récolte du blé reprend du poil de la bête en échappant à cette morosité au point de réveiller de vieux souvenirs de l’époque où le pays était considéré comme le grenier de l’Afrique
La récolte de blé s’est établie à 563.961 tonnes au terme de la campagne qui s’achève, a révélé Jenfan Muswere, ministre de l’Information dont les propos sont relayés par la presse locale et les agences internationales. C’est un niveau exceptionnel avec un bond de 20,5 % en effaçant au passage le record de 468.000 tonnes établi au cours de la campagne précédente. Pour les experts des marchés céréaliers, cette campagne illustre la résilience de la filière face à la sécheresse qui a fortement réduit les rendements de plusieurs cultures.
Pour sa consommation interne, le Zimbabwe a besoin de 360.000 tonnes de blé par an. Hararé peut se vanter de conforter l’autosuffisance pour cette denrée stratégique et dispose même d’un surplus exportable de plus de 200.000 tonnes vers les pays de la sous-région d’Afrique australe. En 2023, le pays qui disposait alors d’un surplus exportable de plus de 100.000 tonnes, l’avait exporté vers le Mozambique. La culture de blé couvre plus de 100.000 hectares au Zimbabwe, principalement dans la région de Mashonaland occidental, Mashonaland oriental et de Mashonaland central.