Le Sénégal a lancé en grande pompe, la campagne de son candidat à la présidence de la Banque africaine de Développement (BAD), pour succéder à Akinwumi Adesina. Amadou Hott, banquier et ancien ministre de l’Economie sous Macky Sall, a été adoubé jeudi 28 novembre au cours d’une cérémonie officielle organisée par le gouvernement
C’était aussi l’occasion pour cet ex-banquier âgé de 47 ans, de décliner sa vision. Amadou Hott s’engage sur quatre axes : une meilleure mobilisation des ressources tout en préservant la notation AAA du groupe BAD, qui lui assure une meilleure qualité de la signature sur les marchés financiers. Deux, il prévoit de créer une vice-présidence au secteur privé qui sera chargée de mobiliser des ressources et exécuter des projets «car les gouvernements ne peuvent seuls financer les infrastructures.»
L’ancien ministre compte également s’attaquer à la réduction de la prime de risque africaine «car les notations ne reflètent pas souvent les situations des pays», martèle-t-il relayant la petite musique entonnée par le Président Macky Sall et bien des responsables africains «Il faut que la perception du risque soit reconsidérée, nous empruntons parfois cher car la perception du risque est élevée et ce n’est pas normal», déplore Amadou Hott. Facile à dire qu’à faire.
Le candidat sénégalais à la présidence de la BAD invoque par ailleurs l’utilisation des droits de tirage pour les banques multilatérales de développement du continent. Pour lui, il va falloir travailler pour la consolidation des partenariats stratégiques, en mettant en œuvre la nouvelle stratégie décennale, accélération de la transformation digitale, la promotion de l’intégration africaine, des chantiers initiés par le Président Adesina. Rendez-vous au printemps 2025 à l’assemblée générale du groupe BAD pour le verdict de l’élection à la présidence.