Les gouvernements ivoirien et ghanéen ont dénoncé en marge de la Cop 15 à Abidjan, la définition européenne de la notion de «cacao durable », tout en soutenant les actions visant à protéger le couvert forestier.
Réunis avant-hier mercredi dans le cadre du comité Economie et Commercialisation de l’initiative Côte d’Ivoire- Ghana, les deux pays ont signé une déclaration commune en faveur d’un pacte économique pour un « Cacao durable ». Ce pacte identifie des mesures pour « une application sincère du mécanisme de fixation du prix du cacao » et recommande aux pays consommateurs de chocolat, notamment ceux d’Europe, d’opter pour une définition plus juste du « Cacao durable ».
Créé par la Commission européenne sous la pression des écologistes, ce label fixe de nouvelles exigences et contraintes liées à la préservation de la forêt et de la biodiversité que doivent respecter les producteurs, ce qui augmente de facto les coûts de production. Le non-respect de ces normes pourrait conduire à se faire évincer du marché européen. Sous couvert de protection de l’environnement, Abidjan et Accra estiment qu’il s’agit d’une « manœuvre » pour faire pression sur leurs opérateurs afin qu’ils révisent à la baisse leur prix de vente. La Côte d’Ivoire et le Ghana cumulent, à eux deux, plus de 60% de l’offre mondiale de cacao.