Après dix ans au pouvoir, le Canadien quittera ses fonctions à la tête du pays et de son parti. Il restera à son poste en attendant de trouver un successeur
Le chef libéral est alors devenu le 23e premier ministre du Canada, recueillant une majorité de sièges au parlement avec 39,5% des votes. Il n’a pu répéter cet exploit aux deux élections générales suivantes, formant plutôt des gouvernements minoritaires avec plus ou moins le tiers des voix.
Au cours de son premier mandat, l’une de ses promesses phares de sa campagne électorale de 2015 est adoptée. Son gouvernement légalise le cannabis, ce qui fait du Canada le premier pays du G7 à aller de l’avant avec une telle politique à l’échelle nationale.
Justin Trudeau met également en œuvre une autre de ses importantes promesses : une allocation pour enfants qui consiste à verser mensuellement un montant d’argent aux parents pour aider à subvenir aux besoins de leurs progénitures de moins de 18 ans.
Son gouvernement renonce toutefois à son engagement de ne pas engendrer des déficits annuels de 10 milliards de dollars, ce cap ayant été dépassé chaque année. Les libéraux ont soutenu que des investissements encore plus importants étaient nécessaires pour améliorer la croissance économique à long terme du Canada.
Sur le plan international, Justin Trudeau a dû apprendre à travailler avec le président américain Donald Trump. Les relations ont été tumultueuses entre les deux hommes. Elles ont été marquées par la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et l’imposition de tarifs douaniers.
Durant la dernière année de son premier mandat, Justin Trudeau a été secoué par une tempête politique avec l’«affaire SNC-Lavalin» et la démission de sa ministre des Anciens Combattants, Jody Wilson-Raybould. La députée de Vancouver-Granville a affirmé que, lorsqu’elle était ministre de la Justice, elle a subi des pressions de la part du bureau du Premier ministre afin de conclure un accord de réparation avec le géant québécois de l’ingénierie dans un dossier de corruption en Libye.
Sous le signe de la crise sanitaire
Son deuxième mandat, cette fois-ci en situation minoritaire, s’est principalement passé sous le signe de la pandémie de COVID-19. Le gouvernement a dû se placer en mode gestion de crise. Diverses mesures en matière de santé publique ont été mises en place pour protéger la population, ainsi que d’autres sur le plan économique pour aider les entreprises et les travailleurs.
C’est en pleine crise sanitaire que Justin Trudeau a décidé de déclencher de façon anticipée des élections à l’été 2021, suscitant de fortes critiques du côté des oppositions.
Durant sa campagne électorale, il est suivi par de nombreux manifestants qui lui expriment principalement leur mécontentement face aux mesures sanitaires. À un certain moment, Justin Trudeau a été atteint par des petites roches lancées à partir d’une foule en colère à London, en Ontario, en marge d’une activité de campagne.