Il est désormais impossible de souscrire à une assurance automobile sans présenter un certificat de visite technique valide. Ce tour de vis sur la sécurité routière est en vigueur depuis quelques jours. Il s’agit clairement d’une offensive des autorités contre les chauffards de tous poils et les délinquants qui mettent en danger les usagers de la route
Selon l’arrêté du ministère des Finances et du Budget cité par notre confrère Sika Finance, les assureurs ne peuvent plus couvrir un véhicule qui n’aura pas présenté une preuve de la visite technique. Sur le plan commercial, cela veut dire que la durée du contrat d’assurance automobile doit s’aligner sur celle de la validité du certificat de visite technique. Selon la réglementation, ce check-up doit intervenir tous les six mois pour les véhicules destinés au transport public ou privé de personnes, et une fois par an pour les autres catégories. Seuls les véhicules ayant passé la visite technique obligatoire peuvent circuler.
La visite technique est assurée par deux entreprises privées dans le cadre d’une concession. Elle permet de s’assurer que les véhicules en circulation respectent les normes de sécurité. Cependant, il est de notoriété publique que tous les usagers de la route ne se conforment pas à cette obligation et parviennent à éviter la contravention, voire l’immobilisation de leur véhicule moyennant un bakchich.
Pour le gouvernement, l’enjeu de faire respecter l’obligation de visite technique est également financier. Ce tour de vis lui permet de sécuriser les revenus tirés de ces opérations. En effet, les frais de visite incluent le paiement de la vignette, un impôt annuel perçu sur chaque véhicule (voitures et motos). Le coût de la vignette varie entre 13 000 FCFA et 250 000 FCFA, suivant la puissance et l’âge du véhicule.