Inattendue, la nouvelle annoncée ce jeudi 21 décembre à la sortie du Conseil des ministres, a eu l’effet d’une bombe. Le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Azevedo, a révélé que Luanda a décidé de quitter l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP).
Le cartel ne comptera plus désormais que 12 membres : l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Congo-Brazzaville, les Emirats arabes unis, le Gabon, la Guinée équatoriale, l’Iran, l’Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria et le Venezuela.
Le ministre angolais n’a donné aucune raison officielle pour justifier la décision de son pays mais certains observateurs affirment que Luanda comme les autres pays africains membres de l’OPEP, était excédée de ne pas être entendue sur sa requête d’augmentation de son quota de production. L’Angola formait avec le Nigéria, l’Algérie, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Congo-Brazzaville, le club africain membres du cartel pétrolier.
L’OPEP a ainsi été créée à la conférence de Bagdad en 1960 à l’initiative de 5 pays producteurs et exportateurs de pétrole : l’Irak, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Koweït et le Venezuela. L’objectif était alors de maîtriser le cycle de production du pétrole de ses membres, pour lesquels le pétrole représente la principale manne économique, et d’orienter à la hausse les cours du baril.
Depuis sa fondation, l’OPEP a dû ainsi se réadapter à plusieurs reprises afin de préserver son rôle économique sur les marchés mondiaux. Le dialogue et la coopération, tant avec les pays producteurs de pétrole, les organisations et les institutions intervenant dans le secteur, que les pays consommateurs, sont devenus une priorité, surtout à l’heure où les questions environnementales deviennent prédominantes comme on l’a encore vu à la récente COP 28 à Dubaï.