La presse africaine devrait prendre l’exemple sur leurs confrères français dans la défense de la propriété intellectuelle face aux réseaux sociaux. Les éditeurs de presse de l’Hexagone lancent en effet, une offensive contre X, ex-Twitter, accusé de «voler» le contenu de leurs journaux en s’en servant pour gagner de l’argent à travers l’audience
Simultanément à l’action contre Microsoft en justice par une cinquantaine d’éditeurs de la presse régionale, c’est au tour de publications de groupes Les Echos-Le Parisien, Le Monde et Le Figaro, ainsi que de l’Agence France-Presse, d’attaquer en justice le réseau social X (ex-Twitter), accusé de se servir de leur contenu sans les rémunérer.
Mardi 12 novembre, l’AFP rapportait qu’elle avait également assigné X devant le tribunal judiciaire de Paris. Une audience a été fixée au 15 mai 2025. Le même jour, un communiqué annonçait une autre assignation sur le fond menée conjointement par «Les Echos» et «Le Parisien», les titres du groupe Le Monde («Le Monde», «Télérama», «Courrier International», etc.) et «Le Figaro.»
L’utilisation des contenus produits par nos 700 journalistes doit être soumise à une rémunération au titre de la directive européenne sur les droits voisins, rappelle Pierre Louette, le PDG du Groupe Les Echos-Le Parisien, cité par notre confrère Les Echos. «X comme les autres plateformes qui génèrent du trafic et des revenus grâce à nos contenus doivent s’y soumettre. Il y va de la sauvegarde de l’information de qualité, véritable socle de notre démocratie», insiste-t-il.
Après «The Guardian», le journal espagnol «La Vanguardia» met une croix lui aussi sur le réseau social X
Le quotidien basé à Barcelone a annoncé cesser d’utiliser X (ex-Twitter), un «réseau de désinformation». La veille, le journal avait fait une annonce similaire, considérant «le contenu souvent dérangeant promu ou trouvé sur la plateforme.»
Le mouvement de fuite opéré par une ribambelle d’institutions, d’entreprises et de personnalités se poursuit. Le quotidien espagnol La Vanguardia a annoncé ce jeudi 14 novembre qu’il ne publierait plus de contenus sur X (ex-Twitter), réseau social détenu par Elon Musk, nouveau membre du gouvernement Trump. Dans un éditorial, le journal catalan accuse la plateforme, devenue «un réseau de désinformation», de rendre «viraux des messages qui portent atteinte aux droits humains.»
La veille, le journal britannique The Guardian a lui aussi annoncé cesser de poster sur X, mettant en avant «le contenu souvent dérangeant promu ou trouvé sur la plateforme», propriété d’Elon Musk.
«Nous pensons que les avantages de notre présence sur X sont désormais surpassés par les inconvénients et que les ressources pourraient être mieux utilisées pour promouvoir notre journalisme ailleurs», a déclaré le média britannique dans un communiqué publié sur son site (et aussi partagé sur X, dans ce qui semble devoir être le dernier post du journal à cet endroit).
Avec AFP