La banque de développement américaine sollicitée par Global Atomic pour le financement de son projet d’uranium Dasa au Niger devrait finalement donner son accord au premier trimestre 2025
C’est ce qu’a annoncé le management du groupe canadien dans une mise à jour publiée mardi 29 octobre, actant ainsi un énième report pour cette approbation censée débloquer 295 millions de dollars.
Selon Global Atomic, la facilité de crédit qu’elle cherche à obtenir aux Etats-Unis devrait couvrir 60 % des coûts de construction de sa première mine d’uranium au Niger, prévue pour entrer en production au premier trimestre 2026. Or, ce financement tarde à être mobilisé pour cause de multiples reports. En juin dernier, Global Atomic avait indiqué que sa demande de financement serait examinée en septembre 2024 par le Conseil d’administration de la banque. Un mois plus tard, la compagnie canadienne annonce le report en octobre 2024 de cet examen, et donc de l’approbation qui en découle. En 2023 déjà, le coup d’État à Niamey et ses conséquences politiques ont entraîné l’arrêt momentané du processus de financement. Pour le moment, ces reports n’ont pas encore compromis le calendrier de Global Atomic qui a réalisé des levées de fonds sur la bourse de Toronto pour poursuivre le développement de Dasa.
« Les délais d’approbation définis par la banque permettent d’envisager des livraisons de yellowcake en 2026. Pour aider à financer la poursuite du développement de Dasa jusqu’à ce que les fonds bancaires soient disponibles, nous avons levé au début du mois 40 millions de dollars canadiens dans le cadre d’un appel public à l’épargne », explique Stephen G. Roman, PDG de Global Atomic.
La réussite du projet initié par le groupe canadien est cruciale pour le Niger, d’autant plus que la seule mine d’uranium en activité dans le pays est actuellement à l’arrêt. Son exploitant Orano, filiale du groupe français Areva, a en effet annoncé mi-octobre la suspension de la production, après des mois sans pouvoir exporter l’uranium extrait.
Le projet Dasa peut livrer annuellement 2,9 millions de livres d’uranium sur une durée de vie de la mine d’environ 24 ans, selon une étude de faisabilité définitive publiée en mars 2024. Le projet est contrôlé à 80 % par Global Atomic, contre 20 % d’intérêts pour le gouvernement nigérien qui a renouvelé cette année son soutien à cette future mine.