Directrice générale sortante de l’institution, la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été réélue à l’unanimité pour un second mandat à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d’une réunion extraordinaire du Conseil général, les jeudi 28 et vendredi 29 novembre derniers
Seule candidate, elle a bénéficié d’un soutien unanime, confortant sa place de première femme et première Africaine à diriger l’institution depuis son entrée en fonction le 1ᵉʳ mars 2021.
Cette réélection survient après un premier mandat marqué par des tensions commerciales accrues entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine, ainsi que par des crises économiques provoquées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Ces défis ont mis à l’épreuve la solidité de l’OMC, mais aussi permis à Ngozi Okonjo-Iweala de se démarquer en plaidant pour des réformes ambitieuses et des règles commerciales plus équitables.
Dans une déclaration officielle, le conseil général de l’OMC «salue le leadership exceptionnel du Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, qui, face à d’importants défis économiques mondiaux, a renforcé la capacité de l’OMC à soutenir ses membres et à établir un programme tourné vers l’avenir.»
Composer avec Donald Trump !
Le second mandat de l’ex-ministre nigériane des Finances, débutera le 1ᵉʳ septembre 2025. Mais il s’annonce d’ores et déjà palpitant. La patronne de l’OMC devra composer avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, une évolution qui pourrait aggraver les tensions commerciales déjà vives entre les Etats-Unis et la Chine, impactant le commerce mondial.
Par ailleurs, la relance de l’organe d’appel de l’OMC constitue une priorité. Bloqué depuis des années par les USA, qui l’accusent d’outrepasser son mandat, son dysfonctionnement entrave le règlement des différends commerciaux. La conclusion des négociations sur les subventions à la pêche et d’autres processus en cours figureront également parmi les défis majeurs à relever.