La Commission bancaire et gendarme du secteur bancaire au sein de la CEMAC, vient de procéder à une mise à jour de sa liste «d’entreprises d’importance nationale ou dont le poids dans l’économie est particulièrement élevé.» Au total, elles sont une quarantaine de sociétés «VIP» dont 14 du Gabon, 11 du Cameroun, 8 du Congo, 4 du Tchad et 3 de la Guinée équatoriale
Ces entreprises ont été sélectionnées sur une short-list proposée par les banquiers de la sous-région. Figurent dans ce club, des multinationales (Total Gabon, MTN Cameroun et Congo, Moov Africa Tchad, Afrfijet, CIMAF Gabon), des entreprises publiques (Sogara, Port Autonome de Douala, Sodecoton, SNPC, FGIS et des firmes privées telles que Tradex, Prometal, Neptune, Oil, etc.)
Faire partie du club «d’entreprises à grand standing et d’importance nationale» ouvre la possibilité de mobiliser plus de financements bancaires car cela implique une baisse du coefficient de division des risques. Ce coefficient fixe la pondération des provisions à constituer par les banques afin de couvrir le risque de crédit. Ces taux oscillent entre 0%, 25%, 50%, 75% et 100% du montant accordé, selon le profil de risque du créancier. En gros, le plafond de prêts qu’une banque peut accorder aux agents économiques se situe au niveau de sa capacité à couvrir cela par ses fonds propres. Ainsi, pour les entreprises «VIP», le régulateur donne la possibilité aux banques de dépasser ce plafond. Les quotités relatives aux risques encourus sur ces entreprises peuvent être réduites de 25%. Cela signifie qu’en prêtant de l’argent à l’une de ces sociétés, les banques auront moins de contraintes en termes de constitution de fonds propres comparativement à d’autres débiteurs.