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Une dynamique de «co-émergence»

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Le Maroc et la Côte d’Ivoire ont franchi u nouveau palier dans la consolidation de leurs relations bilatérales et notamment économiques. La visite officielle que le président Alassane Ouattara a effectuée au Maroc le 21 janvier dernier pour participer au forum placé sous le thème : «Maroc – Côte d’Ivoire : une dynamique de co-émergence en marche» en est la parfaite illustration. 150 entreprises ivoiriennes ont fait le déplacement à Marrakech. «C’est du jamais vu en Côte d’Ivoire depuis Félix Houphouët Boigny. L’engouement des entreprises ivoiriennes est total» a déclaré Esmel Emmanuel Essis, Directeur général du Centre de promotion et des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). Au total, 24 accords ont été signés. Ils portent sur le financement ou la réalisation de projets divers dans des secteurs comme l’énergie, les télécommunications, l’agroalimentaire, le textile. Ils viennent s’ajouter et compléter les six autres, que Rabat et Abidjan avaient déjà paraphés, en mars 2013, lors de la tournée du roi Mohammed VI, tournée qui l’avait également conduit au Mali, en Guinée et au Gabon. C’est dire qu’il s’agit, véritablement, d’une dynamique de «co-émergence». Les deux pays entendent dépasser le cadre actuel de leurs relations économiques. Les échanges commerciaux sont estimés à moins de 65,5 milliards de FCFA, soit l’équivalent de 100 millions d’euros, dont 80% en faveur des exportations marocaines. C’est très faible au regard du potentiel.

La Côte d’Ivoire représente, à elle seule, 40% du PIB des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine –UEMOA-. Le Maroc pèse près de 100 milliards dollars de PIB. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, le troisième de café, le premier exportateur de banane en Afrique. Le royaume chérifien est en train de doper de nouveaux métiers, comme l’aéronautique, l’automobile, l’électronique et l’off-shoring. Au-delà de ces atouts, les banques, les compagnies d’assurances, développeurs et entreprises du BTP marocains sont des champions continentaux qui peuvent et doivent s’appuyer sur leurs homologues ivoiriens pour investir et travailler dans le reste des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO. Côté politique, la Côte d’Ivoire a réitéré son soutien au plan d’autonomie du Sahara. Elle emboite le pas à plusieurs pays qui misent sur le volontarisme d’un panafricanisme à la marocaine plutôt que de prendre le risque d’une nouvelle balkanisation du Continent.

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