Le président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré le 17 décembre que la décision de retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’entraînera pas de chaos pour ces trois pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES)
« Je tiens à rassurer tous les Nigériens, et au-delà, tous nos compatriotes de la Confédération AES, que la sortie de la CEDEAO ne provoquera pas de chaos dans nos pays et pour leurs citoyens », a affirmé le chef de l’État nigérien dans un message adressé à la nation, à l’occasion du 66e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, célébré le 18 décembre.
« En tout état de cause, toutes les mesures nécessaires seront prises pour anticiper toute éventualité », a-t-il ajouté.
Soulignant que la décision de quitter la CEDEAO est « irréversible, après mûre réflexion », Abdourahamane Tiani a expliqué que cette sortie permet également « d’enlever définitivement aux puissances étrangères et à leurs alliés africains tout moyen et toute légitimité pour nous faire la guerre à travers la CEDEAO ».
Les trois pays de l’AES ont annoncé leur retrait officiel de la CEDEAO le 28 janvier dernier, alors que l’organisation sous-régionale, soutenue par la France, envisageait une intervention militaire au Niger pour libérer et rétablir l’ex-président Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’État du 26 juillet 2023.
Conformément aux statuts de l’organisation, les trois pays ne seront plus membres de la CEDEAO à partir du 29 janvier prochain.
Lors d’une réunion à Abuja (Nigeria) le 15 décembre, la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a pris acte de la notification de ce retrait. Elle a décidé d’établir une période de transition de six mois pour définir les modalités de ce retrait, tout en espérant que les trois pays reconsidéreront leur position.