Abidjan et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus à un accord sur les politiques et les réformes économiques, qui seront appuyées par un nouvel accord de 3,5 milliards de dollars au titre du mécanisme élargi de crédit et de la facilité élargie de crédit (FEC) du Fonds. C’est de loin, le montant le plus élevé jamais souscrit par un Etat membre de l’UEMOA auprès de l’institution de Bretton-Woods.
Le programme appuyé par le FMI pour un montant de 3,5 milliards de dollars, vise à préserver la viabilité des finances publiques et de la dette et à faire progresser le plan gouvernemental en vue d’une transformation économique profonde de l’économie ivoirienne d’ici 2025. Abidjan s’est engagé à renforcer la stabilité macroéconomique et inverser les déséquilibres budgétaires et extérieurs croissants après le triple choc de la pandémie de Covid-19, le resserrement financier mondial et les retombées négatives de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Au terme d’une récente mission à Abidjan achevée mi-mars dernier, l’équipe des experts du FMI n’a pas tari d’éloges sur la Côte d’Ivoire dans un communiqué publié jeudi 06 avril : « L’économie ivoirienne s’est montrée résiliente face à la pandémie, elle se serait quasiment remise de conséquences de la guerre de la Russie en Ukraine et de la hausse des taux d’intérêt consécutive au resserrement monétaire initié par les grandes banques centrales».
Comme dans tous les pays où il intervient après la crise de la pandémie du Covid-19 (Sénégal, Tunisie, Ghana, etc.), le FMI attend du gouvernement ivoirien d’élargir ses marges de manœuvres budgétaires en élaguant dans les dépenses de subvention de carburants. L’évangile actuel du Fonds auprès des gouvernements est le suivant : substituer la politique indifférenciée de soutien des prix des produits de base par des aides directes aux ménages les plus modestes.
Pendant son séjour à Abidjan, l’équipe du FMI a rencontré, en plus des opérateurs économiques et des responsables de la BCEAO, plusieurs membres du gouvernement : le Vice-président Tiémoko Koné, le Premier ministre Patrick Achi, le ministre de l’Agriculture, Kobenan Adjoumani, la ministre du Plan et du Développement Nialé Kaba, le ministre du Pétrole, Mines et Energie, Sangafowa Coulibaly, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly; le ministre du Budget et des Participations de l’État, Moussa Sanogo, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba et le Secrétaire général de la Présidence, Abdourahmane Cissé.