Afin de mettre fin à leur réputation de zone économique la moins intégrée du continent, les pays d’Afrique centrale veulent mettre les bouchées doubles pour réaliser plusieurs projets qualifiés d’intégratreurs.
C’est tout l’objet de la participation des ministres des Finances des 6 pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac) à Paris du 5 au 9 octobre, afin de se pencher sur les projets structurants. En plus de se concentrer sur les onze plus urgentes parmi un total de 84 infrastructures de cette longue liste de projets, ils veulent aller vite.
Ainsi, d’ici le mois de novembre, ils veulent avoir les promesses fermes portant sur 4,5 milliards d’euros, soit 2819,2 milliards de FCFA, venant essentiellement d’investisseurs privés. Le financement est déjà bouclé pour certains des 12 projets. Il y a notamment, l’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad qui nécessite quelque 466 millions d’euros ou encore l’Université Congolo-camerounais qui demande quelque 2,5 millions d’euros d’investissement seulement. Au total, seuls 255 milliards de FCFA ont donc été mobilisés.
« La participation de la CEMAC à cette rencontre s’inscrit dans le cadre des instructions données par les Chefs d’Etat de la sous-région en vue d’accélérer la mise en œuvre des projets intégrateurs, particulièrement dans le domaine des infrastructures », a précisé le ministre gabonais des Finances, Jean Marie Ogandaga.
Il convient de rappeler que parmi les cinq régions que compte le continent, l’Afrique Centrale est de loin, la zone la moins intégrée avec des échanges commerciaux intra-communautaires autour de 3%.